Conflits

La victoire du camp pro-russe aux élections législatives en Géorgie n’a pas calmé les tensions. De nombreux manifestants pro-Europe continuent de contester le nouveau gouvernement.

Des milliers de manifestants ont défilé et se sont barricadés à Tbilissi, la capitale de Géorgie, et dans d’autres villes de ce pays voisin de la Russie. Les pro-Europe contestent la décision du gouvernement du Premier ministre Irakli Kobakhidze de reporter les discussions d’adhésion à l’Union européenne en 2028. Ils ont eu comme réponse des tirs de la police antiémeute d’abord avec des gaz lacrymogènes puis avec des balles en caoutchouc en direction des protestataires. Lors de charges, certains ont été maltraités et arrêtés. Certains journalistes ont également été molestés.

Opposition de la présidente

La crise postélectorale est également une manifestation du peuple rejetant la nouvelle majorité. Pour sa part, la Présidente pro-occidentale Salomé Zourabichvili est opposée à la politique d’inspiration russe du gouvernement en place depuis 2022 et reconduit le 26 octobre dernier lors des dernières élections, tenues dans un climat tendu. Elle a exprimé son soutien aux médias géorgiens indépendants et ainsi, aux manifestants et à leurs barricades. 

La main de Moscou ?

Outre la Présidente de la Géorgie, des juristes remettent en question la légitimité des dernières élections géorgiennes. En réponse, l’Union européenne et l’opposition géorgienne demandent un nouveau vote. Les députés européens ont d’ailleurs demandé des sanctions et un nouveau vote sous contrôle international. À leurs yeux, les dernières élections ont été entachées d’irrégularités massives. Derrière ces soupçons, le puissant et richissime Bidzina Ivanichvili, proche de Moscou. 

(Olivier Duquesne – Sources : Parlement européen, AFP & Belga – Picture : © picture alliance/dpa/MAXPPP | Jan Schmidt-Whitley/Le Pictorium)