Ibiza, l’île désertée par les touristes
Adieu les folles soirées d’été et les plages noires de monde, exit les clubbers, bye bye les DJ, aujourd’hui l’île d’Ibiza ne danse plus au rythme des touristes déchainés.
La pandémie de coronavirus aura été néfaste pour bien des secteurs, en particulier celui du tourisme. Avec la quarantaine imposée au Royaume-Uni pour toutes les personnes revenant d’Espagne, Ibiza perd une grande partie de sa population touristique. En effet, « les Britanniques représentent près de 30% des touristes de l’ile » précise Vicent Torrent, président de l'autorité locale du Conseil insulaire d'Ibiza, à l’AFP dans Le Vif Weekend. L’été avait pourtant bien commencé, le déconfinement avait redonné de l’espoir et du souffle à l’économie de l’île, les premiers voyageurs étrangers étaient revenus à la mi-juin, l’activité commençait à reprendre. Malheureusement, avec le rebond que nous connaissons actuellement, cette nouvelle intensification des cas, des mesures de sécurité ont été nécessairement rétablies et renforcées conduisant à l’impossibilité de voyager.
Là-bas, la majeure partie du PIB dépend du tourisme. S’il n’y a plus d’avions, de visiteurs, de voyageurs étrangers à accueillir, la chute libre sera inévitable. Alors que les annulations pleuvent dans les hôtels, certains établissements et commerces se verront dans l’obligation de fermer. Juste pour la saison ou de manière définitive, difficile de le prédire. Les plus grandes discothèques ont déjà fermé leurs portes face au calme de l’île. « Le gouvernement espagnol, qui juge la quarantaine britannique injuste, fait tout pour obtenir une exemption pour les voyageurs rentrant des Baléares et des Canaries. Mais Londres refuse. » épingle Le Vif Weekend.
Les plages dégagées et la circulation plus fluide, beaucoup de locaux profitent de ces moments de tranquillité, plutôt rares depuis 30 ans. Ils savourent l’absence de bruits nocturnes, de basses assourdissantes et se laissent porter dans les ruelles paisibles du centre. Même si certains se réjouissent de l’atmosphère nouvelle qui nait du manque de touristes, il n’en demeure pas moins essentiel de trouver un équilibre entre ceux qui doivent travailler, se nourrir, gagner leur vie et l’organisation de l’espace prévu pour le tourisme.
(Anne-Sophie Debauche - Source : Le Vif Weekend - Illustration : Pixabay - moodesigner)
