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Disparition du vol MH370: "On nous cache quelque chose"

Le 8 mars 2014, un Boeing 777 de la Malaysia Airlines s'était volatilisé peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin. Aucune trace du vol MH370 n'a été ensuite pu être repérée dans une vaste zone de recherches de 120.000 km2, dans le sud de l'océan Indien et au large de l'Australie, délimitée sur la base de la trajectoire possible de l'avion après qu'il ait quitté sa route théorique.

Près de 4 ans après la disparition de l'appareil, Ghyslain Wattrelos, mari et père de trois des disparus du vol de la Malaysia Airlines, a choisi d'écrire au président de la République, Emmanuel Macron, pour lui demander de réactiver l'enquête…

Jusqu'ici, tous les efforts entrepris n'ont pas permis de localiser l'éventuelle épave de l'appareil. "J'aimerais qu'il me donne accès à tous les documents dont il dispose, par exemple aux clichés des satellites français montrant des objets flottants peu après la disparition de l'avion. Je lui demanderai aussi de faire pression sur les pays détenant des informations", explique cet homme qui a perdu son épouse, Laurence, et deux de ses trois enfants, Hadrien et Ambre, 17 et 13 ans.

Y a-t-il rétention d'informations? La vérité est-elle indicible? Autant de questions qui taraudent Ghyslain Wattrelos. "Il est évident que depuis l'été dernier, la France a des informations qu'elle n'a pas données aux juges qui s'en occupent, aux familles et aux enquêteurs", a expliqué dimanche Ghyslain Wattrelos, interrogé par franceinfo. Pour lui, le silence autour de cette affaire est assourdissant, comme si un lourd secret pesait sur ce qui est arrivé aux passagers du vol. "Il y a quelque chose qu'on ne veut pas dire dans cette histoire. Je ne crois pas qu'on ne sache pas ce qui s'est passé. Je suis persuadé que des tas de gens savent ce qui s'est passé. (...) Je pense qu'il y a quelque chose qu'on ne veut pas dire et j'aimerais savoir quoi", soutient-il.

Quant aux hypothèses possibles, c'est la piste militaro-diplomatique qui retient l'attention de Ghyslain Wattrelos. "Soit le Boeing a été abattu, ou heurté par un avion militaire, au moment où les moyens de communication ont été coupés, et il est tombé en mer de Chine. Soit l'appareil a été détourné et abattu, plus loin à l'ouest, par un État qui ne peut pas le reconnaître", explique ce père en quête de vérite.

(LpR/Picture : Belga)

 

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