L’Europe des batteries a du plomb dans l’aile
Northvolt était présenté comme l’eldorado de la batterie européenne face à la Chine. Plouf ! La société suédoise fait face à de grandes difficultés financières. Des emplois seront perdus.
La Suède ne compte pas venir au secours de Northvolt. Le Premier ministre Ulf Kristersson l’a déclaré officiellement. Pourtant, cette compagnie est l’un des pions essentiels pour se dissocier de la Chine en fourniture de batteries pour voitures électriques. Preuve de ses ambitions, elle compte parmi ses actionnaires Volkswagen (21 % des parts), Goldman Sachs (19 %) et Vargas Holding (7 %). Toutefois, la situation financière est mauvaise. À tel point que les créanciers ont demandé l’aide d’une banque spécialisée en restructuration.
Nouvelle stratégie
Suite à ces difficultés, une partie des 6500 employés de Northvolt pourrait être licenciée. D’autant que BMW a annulé une commande de 2 milliards de dollars. Northvolt devrait aussi revoir sa stratégie et se limiter à la fabrication de cellules. En outre, le projet des gigafactories en Allemagne, au Canada et en Suède, sera sans doute revu, voire abandonné. C’est en tout cas un coup dur pour la production de batteries en Europe, Northvolt ayant le statut de leader face à ses concurrents européens, Morrow et Freyr.
(Olivier Duquesne – Source : Radio Canada & Leblogauto & Business AM – Picture : © Volvo Cars)