L'accord secret entre Baudouin et Albert
Le 31 juillet 1993, il y a vingt-cinq ans, jour pour jour, le décès de Roi Baudouin frappait la Belgique de stupeur.
Dans la soirée de cette funeste journée, alors que le décès du Roi à Motril (Espagne) a été confirmé, le Premier Ministre Jean-Luc Dehaene, qui assistait à un match de football à Bruges, est un des premiers prévenus de la mort de Baudouin. Le prince Albert et la princesse Paola, alors en vacances dans le sud de la France, sont également avertis. Ayant appelé la Reine Fabiola, Albert se voit confirmer la mort de son frère et son accession prochaine au trône.
Un cabinet restreint est aussitôt réuni au 16 rue de la Loi. A l'ordre du jour: l'organisation des funérailles du souverain défunt et le règlement de la question de la succession. Dehaene prend langue avec le prince Albert, le successeur constitutionnel. Mais dans les allées du Palais, certains estiment que le Prince Philippe est déjà prêt à diriger le pays, relate Christian Laporte dans La Libre.
Il n'en sera finalement rien car Baudouin, qui avait tout prévu, ne voulait pas que son neveu revive ce que lui-même avait vécu de 1950 à 1960: le mal-être d'un Roi trop jeune, peu expérimenté et bousculé par l'Histoire.
Baudouin avait donc passé un accord avec son frère qui devait d'abord monter sur le trône tant que sa santé le permettrait, avant de céder les commandes de l'Etat au prince Philippe.
La suite de l'histoire est connue...
(LpR/Picture : Belga)