Politique

Cette enquête du quotidien Het Laatste Nieuws, publiée ce mardi, devrait faire grand bruit des deux côtés de la frontière linguisitique. Selon les journalistes qui signent cette plongée au coeur de l'extrême droite belge, pas moins de 15 candidats du Vlaams Belang afficheraient sans la moindre gêne leurs sympathies nazies.

Une affirmation qui ne se base pas sur des simples déclarations de soutien à des groupuscules d'extrême droite comme Schild & Vrienden, mais sur la découverte de "likes" pour Hitler ou pour un terroriste condamné.

Dix des candidats du parti ultra nationaliste Vlaams Belang, dont deux têtes de liste, affichent sans vergogne sur les médias sociaux leurs soutien à Tomas Boutens, un ancien militaire, condamné pour terrorisme il y a cinq ans. Cet individu, ancien dirigeant du groupe néo-nazi "Bloed, Bodem, Eer en Trouw" ("Sang, Sol, Honneur et Fidélité", ndlr) aurait planifié des attaques afin de défendre l'idée d'une Flandre "blanche".

Il voulait également assassiner Filip Dewinter (le patron moral du Vlaams Belang) afin de créer le chaos et d'allumer une guerre civile qui devait mener à un gouvernement de la droite dure. "Que des candidats du Vlaams Belang soutiennent ce genre de personnage est d'autant plus choquant que ce parti a appelé récemment à la peine de mort pour les terroristes", pointe Het Laatste Nieuws.

Le quotidien flamand a également repéré cinq candidats dont une tête de liste qui "likent" Adolf Hitler et d'autres expressions nazies sur les réseaux sociaux

Le Vlaams Belang annonce qu'il va lancer une procédure disciplinaire à l'encontre de toutes les personnes impliquées. Par contre, il est trop tard pour les exclure et modifier les listes électorales, selon le parti nationaliste.

(LpR - Source : HLN/Picture : Belga)