Alain Mathot, "victime outrée"
Ces dernières semaines, le tribunal correctionnel de Liège a poursuivi l'examen portant sur le dossier de l'incinérateur à ordures ménagères de Herstal. Pour rappel, ce procès-fleuve portait sur l'attribution du marché de la construction de cet incinérateur, géré par l'Intercommunale Intradel, au Groupe français Inova. Dans cette affaire, plusieurs prévenus suspectés de faits de corruption et de détournements ont comparu.
Dans la partie portant sur l'intervention du ministère public dans le cadre de l'attribution de ce marché, le réquisitoire s'est concentré sur des faits de corruption et plus particulièrement sur le rôle du bourgmestre de Seraing, Alain Mathot, lequel ne figurait pas sur le banc des prévenus. En effet, l'élu PS n'a comparu ni en qualité de prévenu, ni en qualité de témoin, car son immunité parlementaire n'avait pas été levée. Néanmoins, les juges ont tenu à souligner qu'Alain Mathot avait bel et bien touché 700.000 euros de pots-de-vin.
L'actuel bourgmestre estime avoir été "sali, traîné dans la boue, caricaturé, dans le cadre d'un dossier qui [lui] est totalement étranger". "Mais ici, avec la décision de justice rendue vendredi, on a atteint un seuil presque caricatural: le tribunal correctionnel de Liège vient de littéralement me massacrer, me jugeant 'par défaut', sans que je sois pour autant cité comme prévenu, allant jusqu'à affirmer que j'ai touché pour ne rien faire", indique-t-il, repris par 7 sur 7.
Répétant qu'il n'a "jamais touché le moindre euro dans ce dossier, ni commis le moindre acte illégal", Alain Mathot a annoncé vivre ses "derniers mois de bourgmestre, [sa] dernière année de député fédéral", préparant sa "succession sur le plan politique".
(JaG - Source: 7 sur 7 / La Dernière Heure - Illustration picture: Belga)
