Tagtik

"Ceux qui parlent avec le PTB ne mesurent pas le danger"

Le président du parti libéral, Olivier Chastel, interrogé par le quotidien Le Soir fait le bilan des résultats des élections communales et commente les négociations en cours dans plusieurs localités du pays.

Il critique vivement les discussions que mènent le PS, Ecolo et le PTB. "Ceux qui parlent avec le PTB ne mesurent pas le danger que représente l'extrême gauche. Je pense que la manoeuvre du PS est dangereuse, mais que dire d'Ecolo qui, ici et là, accepte ou a accepté de se mettre autour de la table?", pointe-t-il, avant de balayer devant sa propre porte.

Selon M. Chastet, les libéraux seraient un peu déconnectés de la sociologie des grandes villes et n'auraient pas suffisamment mis en avant leur "action sociale". Les élections législatives du mois de mai se profilant à l'horizon, il donne son avis sur les différentes stratégies possibles après les "résultats contrastés" obtenus par les bleus francophones le 14 octobre dernier.

Pour Olivier Chastel, Boris Dilliès, le bourgmestre d'Uccle et Vincent De Wolf, son homologue d'Etterbeek, ont pêché par précipitation: "24h après une élection, pointer tel ou tel n'était pas ce qu'il fallait faire."

Rappelons que Vincent De Wolf avait indiqué sa préférence pour un retour au libéralisme social. "Nous avons des valeurs, une ligne politique, une doctrine. Il ne faut pas accoler l'étiquette 'sociale' au libéralisme puisque le libéralisme est authentiquement social. Point," martèle le président des libéraux francophones.

Mais il admet que la campagne menée par son parti n'était peut-être pas la plus adéquate: "Décliner le bilan du gouvernement fédéral et brandir les bons chiffres en matière d'emploi, de pouvoir d'achat, n'a pas suffi pour toucher le coeur des Bruxellois et des Wallons, en particulier dans les grandes villes. (...) On a un peu occulté certains domaines, comme la qualité de vie (...) nos propositions et réalisations en matière d'environnement, de développement durable, de soins de santé, de sécurité alimentaire," reconnaît-il.

On le voit : les exercices d'auto-critique restent souvent les plus difficile à mener...

(LpR/Picture : Belga)

Pour aller plus loin