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De Wever à Di Rupo: "Vous n'êtes pas la solution, vous êtes le problème"

En réponse à un texte D'Elio di Rupo publié mardi dans les médias flamands, suite à la mort tragique de la petite Mawda, Bart De Wever, président de la N-VA, publie ce vendredi dans "La Libre" une lettre ouverte qui attaque frontalement le PS et son président. Extraits...

Cher Elio,

(...) Le décès de Mawda est une immense tragédie. Aucun homme, en Flandre, en Wallonie ou à Bruxelles, ne peut rester insensible. Il n’y a rien de pire que la perte d’un enfant. Je ne souhaite déshumaniser personne. Ni les parents, qui subissent l’épreuve la plus douloureuse qu’un père et une mère puissent avoir à endurer, ni le policier qui va devoir continuer de vivre avec ce lourd fardeau. Un policier que vos partisans qualifient d’assassin, de meurtrier."

Bart de Wever critique ensuite le rôle joué selon lui par le PS dans l'accélération de la procédure d’octroi de la nationalité belge.

"Mais au-delà de la caricature morale que vous tentez de faire de moi, pensez-vous vraiment être bien placé pour me critiquer sur ce point ? La loi d’accélération de la procédure d’octroi de la nationalité belge du PS a permis à des centaines de milliers de personnes d’obtenir la nationalité sans le moindre effort. Pas besoin de s’intégrer, pas besoin de parler une langue nationale, pas même besoin d’avoir mis le pied sur notre territoire."

Le bourgmestre d'Anvers revient ensuite sur les campagnes de régularisation menées il y a près de 20 ans, sous un gouvernement libéral-socialiste.

"En 2000-2001, le gouvernement Verhofstadt I a créé une crise de l’asile sans précédent en promettant une aide de 1 000 euros à chaque demandeur d’asile. Les campagnes de régularisation collective organisées sous vos auspices ont créé un véritable effet d’aspiration. Le résultat ? Des familles avec enfants dans la rue, des astreintes et des demandeurs d’asile hébergés dans des hôtels. (...)."

Puis, le patron de la N-VA s'attaque aux conséquences de la politique menées par les socialistes.

"(...) Pendant des années, le PS a mené de facto une politique d’ouverture des frontières, et le résultat se voit aujourd’hui dans les grandes villes, où une sous-classe s’est formée, constituée de nouveaux arrivants paupérisés qui ne connaissent ni notre langue, ni notre culture, et ne parviennent pas à intégrer notre marché du travail de haute technologie. Les services judiciaires et de sécurité en subissent les conséquences. (...)."

Bart de Wever lance ensuite une pique à l'adresse de l'ancien bourgmestre socialiste de Molenbeek, Philipp Moureaux.

"(...) Les fusillades à la kalachnikov dans Bruxelles ont été qualifiées de "faits divers" par votre propre bourgmestre. Et ce, alors que l’assaillant a ensuite commis un attentat meurtrier à l’aéroport. Mais il est vrai que pour votre cher ami Philippe Moureaux, des jeunes criminels ne sont que des "foufous" (sic). Et vous refusez encore de voir la désastreuse réalité de votre politique."

Vient alors le moment de conclure cette lettre ouverte

"En tant que décideurs politiques, nous avons la responsabilité d’éviter des tragédies comme celle qui a coûté la vie à Mawda. Et nous ne pourrons le faire qu’en reprenant le contrôle de nos frontières. Notre politique d’asile et d’immigration ne peut être laissée au hasard. Plus personne ne doit pouvoir entrer en Europe illégalement. L’accueil des réfugiés doit se faire dans des centres situés aux frontières extérieures de l’Europe. Et c’est là qu’il faut faire la distinction entre ceux qui pourraient être reconnus comme réfugiés et ceux qui sont des migrants économiques. C’est la seule solution humaine et durable.

Cher Elio, vous n’êtes pas la solution au problème. Vous êtes le problème."

Bart De Wever

(LpR - Source : La Libre/Picture : Belga)

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