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Financement des partis: stop ou encore?

On l'oublie trop souvent mais les partis politiques belges sont essentiellement financés par le contribuable afin d'éviter de nouveaux scandales politico-financiers. En effet, faisant suite à l'affaire Agusta-Dassault, la Belgique s'est dotée, il y a plus de 20 ans (4/07/1989), d'une loi fédérale mettant en place un dispositif de financement public direct des partis politiques. Auparavant, les partis se finançaient comme ils le pouvaient, avec le risque d'être soumis à des pressions, voire à se vendre à des intérêts privés. Aucune règle n'existait en la matière. Depuis, la loi a été modifiée plusieurs fois.

Selon Le Vif, près de 70 millions d'euros au total seraient actuellement ainsi consacré au financement public direct des partis. Mais ce n'est pas tout, une analyse attentive du budget 2018 permet de prévoir une indexation de la dotation lorsque l'index pivot sera dépassé en septembre prochain. Ceci devrait coûter la bagatelle d'1,2 million d'euros supplémentaires.

En plein scandales politico-financiers (Carolo, ICDI, ISPPJ, Samusocial, Publifin, Kazakhgate, GIAL,...), dans les colonnes du magazine Le Vif, Joseph Junker, ingénieur civil et cadre dans une société privée, estime que les partis politiques s'en tirent finalement à bon compte à la sortie de ces scandales, ne subissant aucune réelle sanction, excepté celle des électeurs.

Pour Joseph Junker, cette loi serait complètement contre-productive. Pour argumenter son opinion, il explique en substance: "En Belgique (et dans d'autres pays), nous avons apparemment estimé qu'il était plus simple et normal de payer les partis politiques pour assainir leur financement (...) On ne peut franchement pas dire aujourd'hui que l'objectif de transparence et de lutte contre la corruption soit une franche réussite. Depuis quand la manne d'argent facile donne-t-elle le goût de l'effort et de l'honnêteté plutôt que d'encourager à se servir plus encore?"

Pour le moins, la critique de Joseph Junker mérite réflexion... A découvrir et à lire intégralement dans la rubrique "Opinion" du Vif.

(FvE - Source: Le Vif / Illustration Picture: Pixabay)

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