GIAL: ce que révèle l'audit
Après le scandale du Samusocial en juin dernier, la Ville de Bruxelles se serait volontiers passée de cette nouvelle 'affaire' révélée la semaine dernière par Le Vif/L'Express. En effet, depuis vendredi, Gial (centre de Gestion informatique des administrations locales), une ASBL qui officie comme centre informatique pour la Ville, a révélé des dépenses engagées fautivement sans marché public. Ceci venant s'ajouter à la légalité du contrat de "faux indépendant", à 1000 euros par jour, qui liait l'expert Michel Leroy à l'ASBL.
Face à ce nouveau scandale, un audit a été commandée auprès du bureau d'avocats VDE Legal. Le quotidien l'Echo a pu consulter les conclusions des auditeurs mandatés par Gial.
Dans ce document d'une vingtaine de page, les dépenses de Gial ont été passées au peigne fin durant une période de 13 mois (entre novembre 2015 et décembre 2016). Outre des marchés "scindés artificiellement", ce qui est interdit par la législation, il ressort que sur un total de 16 millions d'euros environ, 13% des dépenses ont été engagées sans respecter la législation des marchés publics. Ainsi, Gial aurait dépensé pour un demi-million d'euros en assurance-groupe sans mise en concurrence.
Les auditeurs ont également pointé d'autres dépenses "non conformes" et ce à plusieurs niveaux: ressources humaines, consultances juridiques, fournitures informatiques, entretien de bâtiments, cartes-essence, fontaine d'eau et distributeurs de boissons.
De son côté, Gial assure qu'elle va se remettre dans les clous. Outre, la rupture du contrat de Michel Leroy, l'ASBL annonce qu'elle va procéder à une importante vague de régularisations dans la gestion de ses dépenses.
L'ambiance s'annonce glaciale lors du prochain conseil communal de la Ville de Bruxelles qui se tiendra lundi. Une réunion au cours de laquelle, les membres de l'opposition attendent Gial au tournant sur le contenu de cet audit.
(FvE - Source: L'Echo / Illustration Picture: Twitter)