"Il faut écarter Theo Francken"
Dans un édito au picrate, Francis Van de Woestyne, ancien rédacteur en chef de "La Libre", livre un plaidoyer sans fard pour que Theo Francken soit rapidement mis hors d'état de nuire... du moins politiquement.
"Mais que fait encore Theo Francken dans le gouvernement de la Belgique ? Combien de temps encore faudra-t-il endurer, supporter les dérives verbales de ce nationaliste flamand de la pire veine qui, depuis le premier jour, constitue une tache sombre dans l'équipe de Charles Michel ?", attaque d'emblée l'éditorialiste dans les colonnes de la Libre, qui regrette au passage l'écho médiatique dont bénéficie les provocateurs comme le secrétaire d'état à l'Asile et aux Migrations.
"On s'en veut de donner de la publicité au dernier tweet de ce monsieur. Mais le dilemme est toujours le même : ne pas réagir pour éviter d'accorder de l'importance à ces sorties. Ou dire "non", quitte à le renforcer auprès de ses séides. Aujourd'hui, nous disons 'stop'", martèle le journaliste, qui revient ensuite sur les tweets dans lesquels Theo Franken visait les recteurs des universités belges: "Le boomerang lancé par Theo Francken devrait lui revenir et l'emporter loin des responsabilités qu'il n'aurait jamais dû endosser", écrit encore Francis Van de Woestyne, qui en appelle à la responsabilité du Premier Ministre, lequel tolère par son silence et ses minimisations les propos de son secrétaire d'état.
"En pleine crise migratoire, une responsabilité ministérielle aussi sensible que l'immigration doit être assurée par une personnalité responsable et respectée. Au nom du libéralisme, de l'humanisme qui est le sien et celui de sa famille politique, le Premier ministre ne devrait plus tolérer les nombreux dérapages commis presque quotidiennement par Theo Francken sur les réseaux sociaux", insiste l'éditorialiste qui s'interroge sur l'impunité dont jouit Theo Francken au sein de ce gouvernement totalement sous la coupe de la N-VA.
"(...) Intouchable, Theo Francken ? De Wever a répété qu'on ne toucherait pas à un cheveu de son protégé. Maintenir cet homme, tolérer de nouvelles dérives, c'est prendre le risque d'anéantir le bilan de l'équipe ministérielle. C'est surtout renoncer aux valeurs d'humanisme, de tolérance, d'égalité", conclut l'édito de La Libre.
(LpR - Source : La Libre /Picture : Belga)