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Islam: rien de plus qu'un "parti de zozos"?

Depuis l'annonce de sa participation aux prochaines élections communales, le débat fait rage à l'encontre de la mini-formation Islam. Pour rappel, en 2012, le parti ISLAM avait déjà créé la surprise en décrochant deux sièges à Bruxelles, l'un à Anderlecht et l'autre à Molenbeek.

Dans une interview exclusive avec le quotidien La Dernière Heure sortie vendredi, le fondateur d'ISLAM expliquait les ambitions du parti à l'approche du scrutin communal d'octobre 2018. Ainsi, ISLAM compte déposer des listes dans 14 communes bruxelloises et dans plusieurs grandes villes wallonnes telles que Liège, Namur, Charleroi et Mons.

Dans cet entretien, Redouane Ahrouch prônait entre autre la séparation entre les hommes et les femmes. Il a notamment estimé "inconcevable qu'une femme soit positionnée en tête de liste lors des prochaines élections".

Suite au tollé général, certains médias ont eu l'idée de passer à la loupe les 6 années de travail de Redouane Ahrouch, fondateur d'Islam et conseiller communal à Anderlecht, ainsi que de son homologue Lhoucine Aït Jeddig, conseiller communal à Molenbeek.

Résultat? Si en terme de présence, les deux élus affichent un score parfait - ils n'ont manqué aucun conseil communal - ils ne se distinguent ni par le nombre de leurs interventions ni par la pertinence de leur contenu.

Le conseiller communal Ecolo Philippe Debry, parlant de Redouane Ahrouch, pointe: "Être plus discret que cela, c'est difficile. Il est peut-être intervenu deux, trois fois. Une de ces principales interventions était assez surprenante d'ailleurs : il défendait le fait de donner le nom de Jacques Simonet à une rue ou un parc. Et une autre fois, il avait évoqué un problème d'ordre religieux mais je ne sais plus lequel".

Même son de cloche dans les colonnes du journal La Libre où Ahmed El Khannouss (cdH), le premier échevin de Molenbeek va jusqu'à qualifier les deux élus de "zozos" au sein d'un parti "qui n'a apporté aucune plus-value dans le débat démocratique".

Six ans après des débats qui avaient déjà agité le monde politique belge, les deux hommes relativisent et s'étonnent de l'aura médiatique exagérée du parti Islam. “C'est une de ces bizarreries de la vie médiatique. Pourtant, je suis certain que les propositions et idées du parti n'ont pas beaucoup changé par rapport à 2012. Ce n'est pas une surprise”, confie l'Ecolo Philippe Debry.

ISLAM ne ferait-il finalement que beaucoup de bruit...pour rien? La réponse attendra le 14 octobre 2018.

(JaG - Source: Bx1 / Illustration Picture: Belga)

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