L'étau se resserre autour de Donald Trump
L'enquête sur d'éventuelles ingérences russes dans les élections US se poursuit. Les enquêteurs américains ont repéré un immeuble apparemment anonyme à Saint-Pétersbourg où, selon toute probabilité, une armée d'influenceurs travaillait sur internet. Ces spécialistes de la propagande avaient un seul but: faire basculer l'élection présidentielle américaine en faveur de Donald Trump.
Le directeur de cette armée de l'ombre, proche de Poutine, fait partie des 13 ressortissants russes actuellement recherchés par la justice américaine pour "complot en vue de tromper les États-Unis".
On le voit: l'enquête menée par le procureur spécial Robert Mueller avance à grand pas et le magistrat doit maintenant faire toute la clarté sur un point crucial: la Russie a-t-elle agi concrètement pour favoriser l'élection de Donald Trump ?
On ne parle pas ici de contacts informels entre l'équipe du président américain et les Russes, mais d'une opération de grande ampleur menée sur les réseaux sociaux dont l'objectif était de dénigrer systématiquement Hillary Clinton.
Donald Trump a réagi rapidement à ces nouvelles allégations en indiquant que les résultats de l'élection n'avaient en rien été affectés.
Dimanche, il a violemment mis en doute l'intégrité de l'équipe du procureur spécial Robert Mueller :"Pourquoi est-ce que l'équipe Mueller compte 13 démocrates endurcis, certains grands soutiens de Hillary la crapule, et Zéro républicains ? Un autre démocrate a été récemment ajouté… Est-ce que quelqu'un pense que c'est correct ? Et pourtant, il n'y a PAS DE COLLUSION !", a tweeté Donald Trump.
Why does the Mueller team have 13 hardened Democrats, some big Crooked Hillary supporters, and Zero Republicans? Another Dem recently added...does anyone think this is fair? And yet, there is NO COLLUSION!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 mars 2018
Autre front brûlant qui en en train de s'ouvrir pour Donald Trump: Robert Mueller tente à présent de déterminer si le président américain a voulu entraver le cours de la justice en limogeant l'ancien chef du FBI James Comey, en mai 2017.
Dans une série de tweets matinaux, le président américain s'en prend aussi une nouvelle fois à James Comey. Ce dernier, qui doit publier un livre dans un mois, a répondu samedi sur Twitter aux attaques répétées de Donald Trump à son encontre. "Monsieur le président, les Américains entendront mon histoire sous peu. Et ils pourront juger d'eux-mêmes qui est honorable et qui ne l'est pas", a-t-il écrit.
(LpR/Picture : Belga)
Mr. President, the American people will hear my story very soon. And they can judge for themselves who is honorable and who is not.
— James Comey (@Comey) 17 mars 2018