Politique

"Pourquoi Charles Michel a-t-il choisi Facebook pour défendre sa politique migratoire?", se demande la presse belge ce matin, en écho à cette question posée par le site internet de la RTBF.

Une question qui mérite d'être posée suite choix très inhabituel effectué par le Premier Ministre ce mardi 2 janvier. En postant sur sa page Facebook un message où il prend la défense de la politique migratoire de son gouvernement Charles Michel se démarque, en négligeant les médias traditionnels pour ménager un effet d'annonce.

Charles Michel "nous a confié que, dans ce dossier soudanais, il estime qu'il y a beaucoup d'outrances, de caricatures, de parti pris, parfois de la part de certains médias", expliquait Rachel Crivellaro lors du JT de la RTBF mardi soir

Ce choix est "un vrai virage de com'", titre Le Soir, même si le choix du canal des réseaux sociaux n'est pas une première quand il s'agit de tordre le cou à des "simplismes et des caricatures" comme l'explique Charles Michel lui-même.

"Charles Michel avait prévu de ne pas faire de déclaration tant que l'enquête sur ce qui s'est produit pour les réfugiés soudanais rapatriés n'apportait pas ses premiers éléments. Mais son silence était pesant", écrit La Libre. "Il a décidé d'en sortir, entre autres, de la façon la plus "novatrice" : à l'aide d'un article Facebook (appelé 'Facebook Note')", constate le quotidien francophone.

Mais si la modernité du canal choisi est soulignée par toute la presse, des voix plus critiques s'élèvent : "Le post Facebook inhabituel de Charles Michel ressemble à un cri d'impuissance du Premier Ministre qui estime être traité de façon injuste par la presse traditionnelle," expliquait Carl Devos, professeur de sciences politiques à l'université de Gand dans l'émission "Terzake", sur la VRT.

Un désaveu de la presse traditionnelle qui est curieusement peu soulevé par les grands titres des journaux, ce mercredi matin...

(LpR/Picture : Belga)