Le ton monte entre Bart De Wever et Kris Peeters
A quelques mois des élections communales, le ton monte entre Bart De Wever (N-VA) et le vice-Premier ministre CD&V Kris Peeters, son principal rival pour ce scrutin. Jeudi, Mr Peeters s'est attaqué à la façon dont l'actuel bourgmestre de la Métropole anversoise a accusé les Pays-Bas d'être la cause des problèmes de drogue à Anvers.
"Il n'y a aucune preuve selon laquelle les problèmes actuels seraient liés à la politique (hollandaise, ndlr) de tolérance pour le cannabis", a indiqué Kris Peeters par voie communiqué en réaction aux propos de Bart De Wever.
Mercredi, le patron de la N-VA avait en effet défendu l'idée que l'Europe avait hérité d'une situation créée par les Pays-Bas, le trafic de cocaïne se déplaçant de Rotterdam vers d'autres ports, comme celui d'Anvers.
Mr De Wever n'avait pas hésité à faire un lien entre le crime organisé à Anvers et la politique de tolérance néerlandaise. Anvers a connu ces derniers mois une recrudescence de la violence urbaine liée au trafic de drogues, en dépit des efforts de la police et de sa stratégie plus agressive pour contrer le phénomène.
Pour Kris Peeters, les propos de Bart De Wever sont disproportionnés et visent à rejeter la faute sur d'autres plutôt que de balayer devant sa propre porte. "Le cannabis est un problème, mais il serait contre-productif de l'associer à la violence actuelle liée à la cocaïne", a-t-il expliqué.
M. Peeters souhaite pour sa part davantage de coordination avec les Pays-Bas, une augmentation des contrôles et une politique visant à punir les trafiquants "au portefeuille", en renforçant les saisies et confiscations de patrimoine.
(LpR/Picture : Belga)