Nos parlementaires trop souvent en vacances?
C'était la rentrée des classes, ce lundi matin, dans les différentes assemblées représentatives du pays. Après les vacances de Pâques, les élus ont repris le boulot. Une longue ligne droite de travail parlementaire les attend jusqu'à l'été.
Mais nos représentants dans les différents parlements sont-ils trop souvent en vacances? C'est la question à laquelle tente de répondre la DH ce lundi. Rappelons qu'à l'exception notable du mois de juillet, les congés parlementaires épousent le rythme des congés scolaires de nos enfants, ce qui représente pas moins de 14 semaines par an. Trois mois et demi sans travailler, tous les Belges ne peuvent pas en dire autant...
Les vacances parlementaires d'été débutent, tous parlements confondus, le 21 juillet. Ensuite, c'est une semaine de congé à la Toussaint, deux semaines à Noël, une semaine au Carnaval, et deux semaines à Pâques. Bref, les parlementaires ne sont pas à plaindre.
Consciente qu'il faut sans doute donner une autre image du travail parlementaire, dans une société en pleine mutation, la Chambre des représentants a donc décidé d'avancer la date de la rentrée parlementaire, initialement fixée au 11 octobre, au mois de septembre. La Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) ont emboîté le pas au Fédéral, en forçant même un peu le trait: la fin de la récré estivale sera désormais sifflée le 1er septembre pour le Parlement wallon et le 2 seprembre pour la FWB.
Certains parlementaires, comme Barbara Trachte, cheffe de groupe Ecolo à la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), contestent malgré tout la longueur réelle des "vacances parlementaires" en consultant l'agenda du bureau du parlement de la FWB pour la fin de cet été. L'agenda ne mentionne aucune commission durant les deux semaines qui suivent la première séance plénière du 6 septembre.
Une décision de Philippe Courard (PS), président du Parlement. "Il était pourtant évident que le décret adopté devait permettre de commencer à travailler bien plus tôt, dès le début septembre. Car à cette période, on est confrontés à la rentrée scolaire, aux problèmes d'inscription, etc . En plénière, on doit se limiter à des questions d'actualité de cinq minutes", déplore Barbara Trachte.
Certains parlementaires manoeuvreraient-ils pour gratter deux semaines de vacances supplémentaires, comme dans l'ancien système? "Je crois surtout que c'est la force des habitudes qui refait surface… Ils sont tellement habitués à ne pas devoir travailler début septembre", pointe Barbara Trachte.
Précisons néanmoins, pour que le tableau soit aussi objectif que possible que "vacance parlementaire" ne signifie pas que le parlementaire se tourne les pouces. En cas d'urgence, le Parlement peut être appelé à se réunir. Rien n'empêche les plus motivés d'assister à des réunions ou de faire du travail de fond.
A titre documentaire, sachez enfin qu'un parlementaire touche aux alentours de 6000 euros net mensuels. Des pénalités sur cette rémunération sont prévues pour les élus qui ne sont pas présents lors des votes.
(LpR/picture : Belga)
