Politique

Theo Francken (N-VA), secrétaire d'État à la Migration, s'est envolé mardi matin vers Conakry, pour une mission de trois jours en Guinée, indique La Dernière Heure.

L'objectif principal de cette mission est de mieux gérer l'immigration irrégulière des Guinéens en Belgique. Une immigration qualifiée de plus en plus nombreuse si l'on en croit le cabinet Francken. Selon les chiffres, l'immigration irrégulière en provenance de Guinée a connu une accélération ces dernières années en Europe, particulièrement en 2016. Rien qu'en 2017, pas moins de 901 demandes d'asiles en provenance de ce pays ont été enregistrées. Depuis janvier 2018, 108 ont été recensées.

Parmi les motifs invoqués par les demandeurs d'asile guinéens, on peut citer des problèmes politiques, ethniques ou des conflits interpersonnels. Des raisons qui sont plus souvent invoquées par les hommes. Quant aux femmes, il s'agirait plutôt de mariages forcés et surtout de mutilations génitales. L'excision étant pourtant une pratique pénalisée en Guinée.

Francken espère donc bien, lors de ces trois journées, renouveler la pression diplomatique sur la Guinée afin de parvenir à une meilleure gestion des migrations. En ce sens, le secrétaire d'État souhaite travailler sur une meilleure identification des migrants et espère améliorer l'application sur le terrain des "bonnes pratiques en matière de retour" dans le pays. 

Pour lutter contre l'immigration au sens large, l'office des Etrangers planifie une campagne de prévention. Programmée pour le mois d'avril et d'une durée de 6 mois, cette campagne se concentrera dans les régions et les pays à fort taux de départ, comme c'est le cas en Guinée. Le message? L'Europe n'est pas un paradis et les risques sont grands pour y parvenir...

(FvE - Source: La Dernière Heure / Illustration Picture: Belga)