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Après le burn-out, le nouveau mal qui ronge notre société

C'est la tendance du moment. Le bien-être personnel se présente désormais comme un graal, dans une société où le sens se désintègre petit à petit en faveur de l’omniprésente productivité. Ce fameux savoir “faire” qui nous incite à ne plus “être”...   

Et pourtant, même si le bien-être apparaît comme une force motrice actuelle, il semblerait que notre santé ne s'améliore pas. C’est ce qui ressort d’une étude internationale* menée par Edelman Data & Intelligence sur quinze marchés, entre le 22 avril et le 30 mai de cette année. Dans son rapport intitulé "Global Wellbeing Report 2024", l’agence de conseil en recherche et analyse souligne que depuis 4 ans, les scores mondiaux de bien-être stagnent, sans variation notable : 66/100 aujourd’hui contre 65/100 en 2021, alors même que nous sortions de la pandémie de COVID-19. 

Paradoxalement, ce sont les pressions exercées par la société à "être bien" qui alimentent un cycle de mal-être généralisé, souligne le média belge RTBF

Épuisement quand tu nous tiens 

Selon les résultats de l’étude, une pression constante à entretenir ou à améliorer leur degré de bien-être, au regard de facteurs spécifiques, est ressentie par 61% des individus. Aujourd’hui donc, une personne sur deux (45%) est atteinte de ce qu’on appelle le “burn-out du bien-être”, déclenché par cette injonction à aller bien, sans vraiment savoir ou comprendre comment prendre soin de soi. Les manifestations de ce burn-out ? Un état de fatigue intense, disons-le, d’épuisement, tant physique que mental dû à un stress prolongé mais aussi à une incapacité à répondre aux attentes des autres. Toujours selon le rapport, 63% des individus souffrant de ce burn-out se sentent complètement impuissants à améliorer leur bien-être. C’est le serpent qui se mange la queue. 

Et ce sont les plus jeunes générations qui sont les plus impactées. 76% des membres de la génération Z et 71% des milléniaux déclarent ressentir une pression accrue, contre seulement 41% des baby-boomers​, indique la RTBF. Une pression qui découlerait d’attentes sociétales irréalistes, d’un sentiment fort d’isolement et d’informations contradictoires. 

Mais comment sortir du tourbillon infernal ? 

L’étude met en évidence des petites actions, simples, pour sortir du cycle du mal-être.  

  • cloisonner vie privée et professionnelle : +13% de bien-être
  • accepter de faire des break avec les réseaux sociaux : +9%
  • s’octroyer du temps en pleine nature ou respirer l’air du dehors : +18%
  • se promener, moins de 15 minutes par jour : +13%
  • s’exercer à la pleine conscience : + 12%

Alors que cette injonction à “être bien” semble de plus en plus pressante, l’essentiel, plus que jamais, reste de pouvoir définir son propre équilibre ; entre besoins personnels et attentes extérieures. Sans quoi, le bien-être deviendrait une source de stress supplémentaire. 

 

* l'étude a été réalisée auprès d'un échantillon de 1000 personnes par marché, 2000 pour la Chine, (soit un total de 16000 personnes). Ces personnes sont représentatives de la population générale en termes d'âge, de genre et de revenu. 

(AsD - Source : RTBF - Illustration : Unsplash)

AsD

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques Consommation et Société

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