La cause de la mort de la baleine-espionne russe dévoilée
Le béluga Hvaldimir, connu dans le monde entier pour son rôle présumé d'espion russe, a été retrouvé mort au large des côtes norvégiennes le mois dernier. Les organisations de protection des animaux ont craint qu'il ne s'agisse d'un acte criminel.
L'animal, d'une longueur estimée à 4,2 mètres et d'un poids de 1220 kilos, n'avait que 15 ans, alors que ce type de baleine a normalement une espérance de vie de 35 à 50 ans. Les causes de la mort de ce béluga mondialement connu sont donc restées longtemps obscures. Deux ONG norvégiennes ont affirmé que l'animal avait été tué délibérément.
La baleine blanche Hvaldimir a été repérée pour la première fois par des pêcheurs en 2019. À l'époque, elle portait un harnais qui faisait référence à la Russie (à l'intérieur se trouvaient les mots Equipment St Petersburg) et qui était apparemment conçu pour attacher une caméra d'action. Cela fait penser à beaucoup de gens qu'il a été autrefois entraîné par les Russes pour espionner. Bien que les biologistes marins lui aient retiré son harnais, Hvaldimir a rapidement été surnommée la "baleine espionne".
Les organisations à but non lucratif ont fait le nécessaire pour que la carcasse de Hvaldimir soit envoyée dans un établissement spécialisé afin que la cause de sa mort puisse être déterminée. Deux organisations de défense des animaux, NOAH et One Whale, ont immédiatement déposé une plainte auprès de la police norvégienne pour demander l'ouverture d'une "enquête criminelle". Elles pensaient en effet que l'animal avait été tué délibérément.
Selon Regina Crosby Haug, la directrice de One Whale qui s'est rendue sur place lors de l'enlèvement de la carcasse de Hvaldimir, le béluga présentait des blessures par balle. Pour sa part, Siri Martinsen de NOAH a déclaré dans un communiqué de presse que les blessures de l'animal indiquent qu'il s'agit d'un acte criminel. "Il est crucial que la police agisse rapidement", a-t-elle déclaré.
La carcasse de la baleine blanche a donc été examinée par des vétérinaires de l'Institut vétérinaire norvégien, qui ont pu conclure que la mort de Hvaldimir était finalement naturelle. Selon toute vraisemblance, l'animal est mort d'une infection bactérienne. Le béluga a peut-être contracté cette infection par une blessure à la bouche. Les blessures superficielles constatées sur la carcasse ne sont pas dues à des balles ou à d'autres projectiles, selon les vétérinaires.
(FM avec FVDV pour Tagtik/Source : AP - Reuters -Belga/Illustration picture : Unsplash)