Boycott: la Coupe du Monde sans les Anglais?
L'affaire de l'attaque dont ont été victimes l'ex-espion russe Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans, retrouvés inconscients sur un banc dimanche dernier, à Salisbury au sud de l'Angleterre, n'en finit plus de faire des vagues.
Il se pourrait même que cette affaire diplomatico-politique ait des répercussions sur la prochaine Coupe du Monde en Russie L'Angleterre menace en effet de boycotter le tournoi si l'implication de Moscou dans ce probable empoisonnement était prouvée. D'autres pays participants au Mondial russe, comme l''Australie, la Pologne et le Japon pourraient se joindre à l'Angleterre, rapporte The Times.
Selon une source proche du dossier, citée par le quotidien britannique, le boycott de la Coupe du Monde est "clairement" une des options envisagées si la culpabilité de la Russie devair être établie. "Nous étudions également plusieurs actions à entreprendre pour exprimer notre mécontentement si jamais la Russie est derrière l'empoisonnement de l'ex-agent", ajoute la même source, interrogée par The Times.
Selon le journal, les ministres ont discuté de la possibilité d'empêcher les politiciens et les hauts fonctionnaires anglais d'assister au Mondial, ou même d'empêcher l'équipe nationale d'Angleterre d'y participer. Un geste qui pourrait entraîner de lourdes sanctions pour les 'Three Lions' qui pourraient se voir interdire de participer à des tournois ultérieurs tels que la Coupe du monde de 2022.
Sergueï Skripal, ancien colonel des services de renseignement de l'armée russe, a été arrêté par les services de sécurité (FSB, ex-KGB) et accusé de "haute trahison" au profit des services secrets britanniques qui l'auraient recruté dès 1995.
Lors de son procès, il a reconnu avoir révélé au renseignement britannique l'identité de plusieurs dizaines d'agents secrets russes opérant en Europe, contre plus de 100.000 dollars (78.000 euros, taux en 2006), selon la même source.
Avec trois autres agents russes, il avait fait l'objet d'un échange en 2010 contre dix agents du Kremlin expulsés par Washington. Il s'était ensuite réfugié en Angleterre.
(LpR/Picture : Belga)