La Russie n'exclut pas une guerre avec les Etats-Unis
Vladimir Pourtine et Donald Trump, autrefois bons amis, sont aujourd'hui comme chien et chat. Le dossier syrien a achevé d'éloigner les deux anciens alliés, bien loin de leur supposée collusion au cours de la présidentielle américaine.
Le ton n'a cessé de monter ces derniers jours entre les deux Superpuissances, des déclarations diplomatiques pour le moins inquiétantes s'étant succédées jeudi et vendredi, la presse internationale leur faisant un large écho.
Dernière étape de cette escalade des mots, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia a indiqué jeudi que "la priorité est d'éviter le danger d'une guerre". Propos consécutifs à une réunion à huis clos des quinze membres du Conseil de sécurité consacrée à la Syrie. On imagine l'ambiance qui a pu y régner.
Cette sortie de l'ambassadeur russe aux Nations unies, exercice de musculation sans doute très calculé, est une façon de dissuader les Etats-Unis et leurs alliés de s'aventurer dans une opération militaire contre la Syrie, en représailles à l'attaque chimique de Douma.
Une allusion au conflit entre les Etats-Unis et la Russie? Une menace voilée? "Nous ne pouvons exclure malheureusement aucune possibilité parce que nous avons vu les messages venant de Washington. Ils sont très belliqueux", a répondu l'ambassadeur de Russie.
Va-t-on vers un affrontement sur le théâtre syrien? "Le danger d'une escalade n'est pas seulement limité à la Syrie, il est plus élevé parce que notre armée est là-bas", a précisé Vassili Nebenzia.
Dans un contexte où Donald Trump continue de jouer au chat et à la souris avec ses menaces d'une opération militaire contre la Syrie, ces déclarations au plus haut niveau à Moscou, ne laissent rien augurer de bon...
(LpR/Illustration picture : Pixabay)