Paris a-t-il échappé à un quatrième commando?
La Libre Belgique, qui a pu consulter les compte-rendus d'audition de deux hommes arrêtés en Autriche, révèle que ce sont sans doute quatre commandos, et non trois, qui auraient dû frapper Paris, lors des funestes attentats du 13 novembre 2015.
Muhammad Usman et Adel Haddadi, arrêtés en Autriche, auraient selon toute vraisemblance dû être la quatrième équipe, chargée de frapper une cible qui reste indéterminée dans la capitale française.
Les auditions de Muhammad Usman et Adel Haddadi permettent de comprendre leur recrutement, de suivre leur avancée vers Paris sur le 'chemin des réfugiés' et de s'intéresser au fil qui les relie, tout au long de leur périple, à leurs commanditaires, dont le fameux "Abou Ahmed", personnage central de cette affaire. Comme on le sait, derrière cette mystérieuse identité se cache sans doute le Belge Oussama Atar, dernier contact des deux terroristes qui se sont fait exploser le 22 mars 2016 à Zaventem.
Mais revenons à nos deux hommes arrêtés en Autriche. Un jour, Usman et Haddadi quittent Raqqa, en Syrie, en compagnie deux Irakiens qui finiront par se faire exploser au Stade de France. Sur le chemin des réfugiés, Usman et Haddadi seront retardés car leurs faux passeports syriens sont repérés sur l'île grecque de Leros, où ils sont emprisonnés du 3 octobre au 28 octobre 2015. Leurs deux compagnons irakiens échappent à ce contrôle. Recrutement à Raqqa, photos, faux papiers, téléphones avec cartes pré-payées, argent liquide, tout l'arsenal du terroriste en transit aurait été fourni par Abou Ahmed, grand organisateur de cette expédition.
Adel Haddadi et Muhammad Usman seront finalement stoppés dans leur sinueux parcours vers la France le 10 décembre 2015,où ils sont arrêtés à à Salzbourg, un mois après les attentats de Paris. Après avoir été interrogés par des enquêteurs autrichiens, ils seront remis à la France où ils sont toujours incarcérés.
Le 13 novembre 2015, jour des attentats de Paris, ils étaient apparement ... en Croatie.
(LpR/Picture : Pixabay)