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R. Kelly, accusé d'abus sexuels, viré des playlists Spotify!

L'artiste américain R. Kelly va disparaître des playlists de Spotify, a confirmé jeudi la plateforme suédoise de musique en ligne. Cette décision, qui est une première, survient dix jours après un appel lancé par le mouvement Time's Up, qui invitait le public à "couper les ponts" avec le chanteur, accusé d'abus sexuels depuis plusieurs années.

Cette décision est un premier signe de l'application de la nouvelle charte de Spotify, qui se réserve désormais le droit de modifier l'exposition d'un artiste sur sa plateforme en fonction de critères sans rapport avec sa musique. "Lorsqu'un artiste ou un créateur fait quelque chose de particulièrement nocif ou haineux (par exemple, de la violence envers les enfants ou de la violence sexuelle), cela peut changer la façon dont nous travaillons avec lui ou dont nous le soutenons", explique l'entreprise dans cette charte.

Spotify nie pourtant vouloir "censurer du contenu en raison de la conduite d'un artiste ou d'un créateur. Mais nous voulons que nos décisions éditoriales – ce que nous choisissons de programmer – reflète nos valeurs."

Concrètement, s'il sera encore possible d'écouter les titres de R. Kelly sur Spotify, ils n'apparaîtront plus dans les playlists proposées par la plateforme à ses utilisateurs.

R. Kelly, alias Robert Sylvester Kelly pour l'état civil, est pointé du doigt depuis plusieurs années pour abus sexuels, mais n'a jamais été condamné. L'auteur du hit "I Believe I Can Fly", avait été inculpé pour pornographie sur mineurs en 2002, puis acquitté en 2008.

Selon une enquête publiée en juillet 2017 par le site d'information Buzzfeed, le chanteur enfermerait des quasi-esclaves sexuelles à ses domiciles de Chicago et Atlanta. Ces accusations, démenties par l'intéressé, n'ont débouché sur aucune inculpation.

Une plainte contre R.Kelly a également été récemment déposée par une femme auprès de la police de Dallas. Elle accuse le chanteur de l'avoir infectée d'une maladie sexuellement transmissible sans l'avoir prévenue qu'il en était porteur.

(LpR/Picture : Pixabay)

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