Zuckerberg condamné pour outrage au Parlement britannique?
Invité à s'expliquer en personne devant le Parlement britannique qui enquête sur le scandale Cambridge Analytica, Mark Zuckerberg a décliné la proposition. Mais s'il s'obstine dans son refus de témoigner, les parlementaires pourraient l'y contraindre lors de sa prochaine venue en Grande-Bretagne.
Convoqué une première fois en mars, le patron de Facebook s'était fait représenter par l'un de ses adjoints. Mais ses déclarations ont été jugées insuffisantespar Damian Collins, le président de la Commission sur le numérique, la culture et les médias. "Nous renouvelons en conséquence notre invitation à Mark Zuckerberg", tout en le menaçant de lui adresser une "convocation officielle" s'il ne s'exécute pas.
"A la suite d'informations selon lesquelles il s'exprimera devant le Parlement européen en mai, nous aimerions que Monsieur Zuckerberg vienne à Londres le 24 mai ", précise Damian Collins qui attend une réponse du milliardaire américain avant le 11 mai prochain. La lettre explique que la prochaine fois que Marc Zuckerberg foulera le sol britannique, il sera soumis aux lois en vigueur au Royaume-Uni.
Les parlementaires britanniques pourraient même le sanctionner pour "outrage au Parlement". Les élus pourraient ainsi lui infliger une amende, bien que le dernier exemple remonte à... 1666.
L'intéressé, lui, reste vague quant à ses intentions. Répondra-t-il à l'invitation du Parlement européen? "Nous sommes optimistes mais nous n'avons pas encore de confirmation officielle", a confirmé mardi un porte-parole de l'institution européenne.
(LpR/picture : Belga)