La beauté d'une défaite
La Gantoise a perdu. Avec le mérite d'avoir rendu le score final anecdotique. Car, nonante minutes durant, la façon de jouer de l'équipe de Hein Vanhaezebrouck nous a fait presqu'oublier le marquoir. Les champions de Belgique ont joué leur match, sans tenir compte du Zenit, imperturbables, avec une assurance remarquable, à l'épate. Posés, même quand ils étaient menés, sans enthousiasme excessif lorsqu'ils avaient rétabli la parité au marquoir, les Flandriens ont épaté par leur autisme d'un type nouveau. Les Buffalos ont été outrageusement à l'aise. Jusqu'à faire siffler par moments leur adversaire par les habitués du stade Petrovski qui n'ont jamais eu l'impression que leurs Zenitchiki évoluaient à domicile. Oui, le club de Gazprom a gagné, sur deux uppercuts gratuits, fortuits et sans le moindre rapport avec le déroulement du match. Oui, le vice-champion de Russie dont l'équipe a été construite à coups de centaines de millions d'euros est en tête du groupe H avec 6/6. Mais si après deux journées, on devait décréter un vainqueur aux points d'honneur, on lèverait chauvinement le bras de Hein Vanhaezebrouck qui nous a rappelé qu'il y a de belles défaites qui valaient bien davantage que des succès à la dérobée. (Dupk/Picture : Belga)