Actiris et le Forem victimes d'arnaques
Les arnaques sont partout: dans votre boite mail, sur votre profil Facebook et même... dans les offres des services publics de l'emploi bruxellois et wallon.
En effet, pas plus tard qu'en avril dernier, des candidats ont répondu à une offre d'emploi, d'apparence conforme, émise par Actiris et relayée sur le site du Forem.
L'offre stipulait que l'heureux élu prendrait le poste de vendeur pour l'enseigne H&M. Un CDI, accompagné d'un salaire attractif ainsi que d'une formation gratuite au sein de l'office régional de l'emploi de la région de Bruxelles étaient proposés afin d'appâter les candidats.
Tout était en apparence correct, excepté que pour introduire sa candidature, le candidat devait verser 50 euros pour les droits d'ouverture du dossier, sur un compte étranger établi au Maroc sans lien avec l'enseigne de renom. En outre, une copie de la carte d'identité et un CV actualisé étaient requis.
Cette offre frauduleuse n'a pas capté l'attention des services de l'emploi. L'annonce est donc restée affichée trois semaines sur le site d'Actiris et près de 15 jours sur celui du Forem, avant d'être finalement supprimée.
Le responsable du département offres d'emploi du Forem, Kevin Gobert, explique: "La moitié des 300.000 annonces annuelles sont gérées entièrement en interne, elles émanent de nos conseillers entreprise. L'autre moitié provient des flux automatisés (...) Si chaque opérateur est responsable de ses contenus, nous opérons a posteriori un contrôle (...) Compte tenu des volumes, il arrive que des offres suspectes passent au travers des mailles de sécurité."
Cette situation, qui n'est pas inédite, pose clairement la question de la fiabilité des contenus sur les plateformes officielles de services publics, indique le quotidien La Dernière Heure.
Quels sont les recours des victimes dans ce type de situation? Pour signaler une arnaque, de manière officielle, la victime doit remplir un formulaire de plainte en ligne. Pour autant, si un préjudice est établi, il n'existe pour l'heure aucun dispositif de réparation des dommages. Les victimes doivent saisir elles-mêmes les tribunaux...
Bref, une situation bien belge en somme.
(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Belga)