Agadir, 1960 - Le séisme que le Maroc aurait bien voulu oublier (12 000 morts)
Il est 23h 40 ce 29 février 1960. Dans la nuit tiède d'Agadir (il a fait 40°c pendant la journée), la terre se met soudain à trembler. Le ramadan a commencé depuis 2 jours et quelques petites secousses se sont fait sentir dans les jours précédents...
En 15 secondes, la ville, située au bord de l'Océan Atlantique est quasiment rayée de la carte, détruite à 80% : 12 000 morts, selon le bilan officiel, mais peut être 3 000 de plus selon certaines sources, 25 000 blessés. Le plus lourd bilan d'un tremblement de terre dans l'histoire moderne du Maroc, que même le récent séisme, survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre et qui a frappé une vaste région entre Marrakech et Taroudant ne peut faire oublier, 63 ans plus tard.
La veille kasbah d'Agadir, ses remparts et ses tours, construits sur la colline ne sont plus qu'un champ de ruines, la mosquée et le minaret se sont écroulés. Sous les décombres, des milliers de morts sur lesquels on versera à la hâte de la chaux les jours suivants, pour éviter les infections. Des avions font des allers-retours pour pulvériser du DDT depuis le ciel.
Agadir n'existe plus, la ville sera entièrement rapidement reconstruite 2 km plus au sud. Le Roi Mohamed V, grand-père du souverain actuel veut montrer au monde la capacité de résilience du pays. Le lendemain de la catastrophe, il s'est rendu dans la ville martyre, encourageant les survivants à rompre le jeune du ramadan et à garder des forces pour les opérations de secours. Devant la foule qui n'en croit pas ses yeux, il boit un verre d'eau, joignant le geste à la parole.
"Dans la nuit de lundi à mardi, en quinze secondes, la riante cité de villégiature aux grands immeubles blancs, a été rayée de la carte du Maroc par l’un des plus effroyables tremblements de terre qui aient jamais ébranlé notre planète", peut-on lire dans le quotidien régional Sud-Ouest, le surlendemain de la catastrophe.
Combien sont-ils à se rappeler de ces mots et de cette épreuve parmi les centaines de milliers de touristes qui fréquentent aujourd'hui la station balénaire new look et low cost?
Dans quels tréfonds de leur mémoire les Marocains avaient-ils enfoui ce mauvais rêve, pourtant transmis de génération en génération?
Soixante ans ont passé et la faille sismique qui traverse le Maroc est venue hanter les nuits cauchemardesque de tout un peuple.
(LpR - Source : Le Monde - Tel quel - Chat GPT/Picture : https://catalog.archives.gov/id/117700076)
A retenir avec ChatGPT
- Le tremblement de terre de février 1960 avait une magnitude estimée à 5,7 sur l'échelle de Richter, mais sa faible profondeur, à environ 15 kilomètres sous la surface, a amplifié ses effets destructeurs.
- Agadir a été presque entièrement détruite par le séisme. La plupart des bâtiments, maisons, hôtels, écoles et hôpitaux, se sont effondrés. On estime que 12 000 à 15 000 personnes ont perdu la vie dans la catastrophe et des milliers d'autres ont été blessées.
- Le tremblement de terre d'Agadir a été causé par l'activité tectonique le long de la faille nord-africaine, où les plaques tectoniques africaine et eurasienne se chevauchent.
- La communauté internationale a réagi rapidement pour fournir de l'aide humanitaire et des secours aux victimes. De nombreux pays ont envoyé des équipes de secours, des fournitures médicales et de l'aide financière pour soutenir la reconstruction d'Agadir.
- Après la catastrophe, la ville d'Agadir a été entièrement reconstruite selon des normes sismiques modernes, avec de nouveaux bâtiments et une planification urbaine améliorée. Cette reconstruction a transformé Agadir en une ville moderne et bien planifiée.
- Le séisme d'Agadir a eu un impact significatif sur la recherche en sismologie. Il a contribué à une meilleure compréhension de la tectonique des plaques dans la région.
- L'architecte chargé de la reconstruction d'Agadir après le tremblement de terre de 1960 était un français du nom de Jean-François Zevaco, nommé directeur du Plan de Reconstruction d'Agadir (Plan de Reconstruction d'Agadir en français) après la catastrophe.