Cet événement qui a rendu fou Poutine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, invité au sommet du G7 à Borgo Egnazia, dans les Pouilles en Italie, a rejeté en bloc l’“ultimatum” de Poutine en échange d’un cessez-le-feu.
Les conditions du président russe pour un accord de paix ? Que Kiev abandonne une partie des territoires occupés ainsi que son projet d’adhésion à l’OTAN. A la chaîne d’information italienne SkyTG24, Zelensky confie que l’Ukraine ne cèdera pas face à “l’ultimatum à la Hitler” de Poutine.
Mais pourquoi faire cette annonce, proposer ce “cessez-le-feu” à la veille du sommet de la paix en Suisse ? Mise au clair avec la criminologue et politologue française, spécialiste du monde russe, Hélène Blanc.
“Cette intervention a pour but de faire capoter le sommet avec une proposition de paix négociée qui est évidemment inacceptable pour les Ukrainiens.” affirme la politologue. “Ce n’est pas une négociation, c’est un diktat.” Selon elle, le président russe ne négocie jamais. “Il n’a jamais rien négocié de sa vie. Ce n’est pas maintenant qu’il va commencer. Sa proposition est un cessez-le-feu Potemkine (trompe-l’œil) pour montrer qu’il a de la bonne volonté.”
Hélène Blanc poursuit en expliquant que Poutine a complètement vrillé en apprenant qu’il ne serait pas invité à l’événement (sommet de la paix). Elle souligne : “il veut montrer que c’est toujours lui le patron. Notamment par rapport à un sommet auquel il n’est pas invité, ce qui l’a sans doute rendu furieux, tel que je le connais.”
(AsD - Source : La Dépêche - Picture : The Presidential Press and Information Office via Wikicommons under license Creative Commons CC BY 4.0)