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D’anciens nazis installés incognito au Canada bientôt démasqués ?

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et son administration envisagent de rendre publique une liste, jusqu'ici secrète, d’anciens collaborateurs présumés du régime nazi ayant immigré au Canada après la Seconde Guerre mondiale.

Cette affaire survient après l'éclatement d’un scandale qui a  fait suite à un énorme couac politique : un hommage à un ex-soldat nazi avait été rendu la semaine dernière au Parlement canadien en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite dans le pays.

Nous avons veillé à ce que de hauts fonctionnaires examinent cet enjeu très attentivement, notamment en fouillant dans les archives” et fassent “des recommandations aux ministres responsables”, a précisé Justin Trudeau à la presse.


En 1986, une commission indépendante ad hoc avait rendu un rapport accablant sur la présence alléguée de plus de 800 criminels de guerre nazis au Canada, mais sans en divulguer les noms. Des organisations juives avaient ensuite exigé que la partie classifiée de ce rapport soit rendue publique par le gouvernement.

L’idée de divulguer l'identité d’anciens soldats nazis planqués au Canada est revenue au devant de la scène suite aux remous provoqués par l’ex-président de la Chambre des communes canadienne, qui avait fait applaudir Yaroslav Hunka, un vétéran ukrainien de 98 ans accusé d’avoir combattu dans la SS, en le présentant comme un “héros ukrainien”.

Des députés de tous bords, Justin Trudeau, son gouvernement et Volodymyr Zelensky, de confession juive, avaient fait une standing ovation à cet homme, ignorant tout de son passé. 

Sous la pression de l’opposition et des ténors de son clan, le président de la Chambre des communes, Anthony Rota avait dû faire un pas de côté et Justin Trudeau a présenté ses “plus sincères excuses”.

 

(LpR avec Belga/Illustration picture : Pixabay )

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques politique - société - économie - conflits

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