Des prédateurs sexuels profitent-ils de la situation au Maroc?
Selon RFI, les autorités marocaines et les ONG seraient sur le qui vive. Elles surveilleraient particulièrement les agissements de certains qui tenteraient de profiter de la situation dans les camps de sinistrés, victimes du tremblement de terre survenu il y a dix jours et qui a fait près de 3 000 morts.
Des associations de protection de l'enfance avertissent que le nombre de propositions qualifiées de "traite d’êtres humains" est en nette augmentation sur les réseaux sociaux, relate RFI lundi.
À Er-Rachidia, une ville de l'est du Maroc, un homme de 20 ans, soupçonné de "pédophilie" aurait été interpellé. Sur les réseaux sociaux fleurissent des propositions de mariage forcé et des comportements s'assimilant à de la traite d'êtres humains ont également été détectées.
Raison pour laquelle "Touche pas à mon enfant", une association de défense, a créé "une cellule de suivi des réseaux sociaux", comme l'explique sa porte-parole Dina Anouar, interrogée par RFI.
L'idée est de "repérer les opportunistes" et "tout autre individu malveillant" qui viseraient à exploiter la situation de détresse des enfants, devenus pour certains orphelins. L’association prévient que les personnes identifiées seraient "dénoncé(es) au procureur du roi". Les autorités ont également mis en place un numéro vert qui peut être appeleé pour dénoncer tout comportement suspect .
Le 12 septembre dernier, la présidente d’Unicef France avait indiqué sur Franceinfo que 100 000 enfants avaient été touchés par le séisme. Souvent privés de logement, d'école, d'hôpital, ils vivent dans des camps de fortune mis en place dans l'urgence.
(LpR - source : RFI/Illustration Picture : Ahmed Akacha via Pexels)