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Des robots nettoieront Fukushima pendant encore 30 ans

Assainir complètement les cœurs de trois des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi, qui sont entrés en fusion après le tsunami du 11 mars 2011 est une tâche colossale, qui n'est pas près de s'achever, 12 ans après la catastrophe...

L'exploitant de la centrale de Fukushima n'est pas au bout de ses peines: les opérations d'extraction du combustible fondu ont certes commencé en 2021, mais l'opération reste particulièrement délicate et les techniques pour la mener à bien ne sont pas totalement au point.

Compte tenu des niveaux mortels de radioactivité régnant dans les trois réacteurs concernés, cette tâche, qui prendra des années, a été confiée à des robots télécommandés.

Cette intervention, consistant à aller chercher le combustible nucléaire fondu mélangé à des détritus dans la cuve sous pression et au fond de l'enceinte de confinement est une première mondiale.

L'assainissement de la centrale Fukushima Daiichi doit prendre encore au moins trois décennies.

Pour rappel, après le tsunami, la première étape avait consisté à arrêter les réacteurs et d'empêcher de nouvelles émissions de radioactivité en déversant de l'eau sur les installations.

La deuxième qui consiste à retirer les combustibles présents dans les piscines des réacteurs durera encore 10 ans. En février 2021, la récupération d'environ deux tiers des barres de combustible usé des réacteurs accidentés a été achevé grâce à des robots.

La troisième phase prévoit le retrait des débris. Cette opération longue et délicate qui aura lieu dans les réacteurs 1, 2 et 3 a pris du retard à cause de la crise du Covid-19.

Sur place, 4 000 à 5 000 personnes travaillent quotidiennement, beaucoup sans protection, grâce aux efforts pour la décontamination du site, mais ce n'est pas le cas dans une section essentielle, l'installation ALPS, une innovation américaine spécialement créée à Fukushima et qui filtre l'eau contaminée.

L'eau traitée a été rejetée en mer, ce qui inquiète les pêcheurs et agriculteurs locaux.

Depuis la catastrophe, le Japon a modifié ses normes de sécurité sur ses centrales nucléaires et partage désormais son expérience avec la communauté internationale.

(LpR /Picture : The Digital Artist (AI) via Pixabay)

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