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Humiliée, la Russie fait les fonds de tiroirs pour s’armer

Un véhicule blindé capable de protéger ses occupants en cas de frappe nucléaire ? Des ingénieurs, missionnés par les autorités soviétiques, l’ont pensé, conçu et mis au point en pleine guerre froide. 

“L'idée était de mettre au point un engin de reconnaissance ultra protégé, pour accueillir les commandants de la manière la plus confortable possible.” rapporte le média en ligne Korii. Doté de son propre système d’approvisionnement en oxygène mais aussi de caméras de reconnaissance, hermétique et complètement scellé, le char “Ladoga” est né à la fin des années 1970. Quatre ou cinq exemplaires seulement auraient été produits. 

L’un d’eux est notamment sorti se balader dans “la zone d'exclusion de la centrale nucléaire de Tchernobyl après la catastrophe du 26 avril 1986”. Et pour le reste ? On pouvait en retrouver un dans un musée et les autres avaient disparu de la circulation… Jusqu’à cette semaine, où le Ladoga est réapparu non loin de la ligne de front, à l’est de l’Ukraine. 

Un retour qui ne surprend pas, étant donné les lourdes pertes que subit la Russie en ce moment. Quand il s’agit de se réarmer et de partir à la recherche de blindés à envoyer sur le front, le moins que l’on puisse dire c’est que le Kremlin n’hésite pas à faire les fonds de tiroirs. “Mis à jour quotidiennement, le décompte du journal en ligne Ukrayinska Pravda chiffre à plus de 20.000 le nombre de chars et véhicules blindés de combat perdus par l'armée de Vladimir Poutine depuis le début du conflit.” indique Korii

Pas de scrupules du côté des forces armées ukrainiennes qui ont, à l’aide d’un drone-kamikaze bien axé, fait exploser cette antiquité. Pas question de se laisser attendrir par la rareté. 



(AsD - Source : Korii - Illustration : Unsplash)

 

AsD

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques Consommation et Société

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