"Il est temps de faire payer l'agresseur russe"
Pour alléger le poids des contribuables européens, la cofondatrice de l’International Center for Ukrainian Victory, Olena Halushka, et le chercheur au New Europe Centeret, Leonid Litra, “appellent à la confiscation des actifs de la Banque de Russie.” Le Monde détaille leur pensée.
Pas de paix du côté russe. Le pays s’apprête à transformer son économie en luttant, des années encore, pour connaître la croissance. Une croissance qui serait de 2,6% en 2024, en économie de guerre. Si Moscou sort vainqueur du conflit, le grand Empire russe risque de vouloir retrouver de sa superbe et étendre son invasion au niveau mondial. Alors qu’une possible guerre entre la Russie et l’OTAN est sur toutes les lèvres, il est nécessaire d’envisager le meilleur et de voir 2024 comme une “année de réussites”.
En effet, “avec un approvisionnement suffisant et opportun en technologies modernes et une accélération de la production militaire, 2024 peut devenir une année de réussites.” souligne Le Monde. Le deuxième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie est l’occasion de revoir les actions déjà entreprises et d’organiser celles à venir. Alors que le programme d’aide des Etats-Unis est sérieusement compromis, “les Etats européens doivent intensifier leurs efforts et prendre l’initiative de soutenir la victoire de l’Ukraine.”
En France, le président Emmanuel Macron n’a pas hésité à témoigner son soutien à l’Ukraine et à se plonger dans le concret. Invitation à rejoindre l’OTAN, livraison de missiles Scalp, développement d’une coalition de chars… Macron a permis de solidifier l'armée ukrainienne et d’enrayer le processus d’approvisionnement côté russe. Pourtant, la guerre fait toujours autant de ravages.
“L’une des options pour alléger le fardeau des contribuables européens, surtout si l’aide américaine cesse complètement, est la confiscation des actifs de la Banque de Russie pour un montant total de 300 milliards de dollars.” Tant que la Russie ne payera pas les réparations, les pays du G7 se sont engagés à ne pas restituer ces actifs gelés. 410 milliards de dollars : voilà le bilan des pertes subies par l’Ukraine durant la première année de conflit. Des dégâts qui ne cessent d’augmenter.
“D’un point de vue juridique, la confiscation sera conforme au droit international et constituera une sanction légale et un acte de défense collective légitime. Exécuté de concert avec les autres Etats du G7, cela ne nuirait pas au système financier européen.” rapporte Le Monde. Il n’existe, en effet, pas d’autre monnaie viable en dehors des monnaies occidentales (dollar, euro, livre sterling et yen).
Résultat ? Cette confiscation devrait permettre d’augmenter la production militaire et de soutenir l’Ukraine rapidement. D’un autre côté, elle renforcerait la campagne de dissuasion stratégique européenne et permettrait de maintenir la stabilité macrofinancière de l'Occident.
(AsD - Source : Le Monde - Illustration : Unsplash)