Il y a un an, le dernier souffle de Georges Floyd
Le 25 mai 2020, George Floyd mourait sous le genou d’un policier blanc de Minneapolis. Filmé par une adolescente, son agonie et son meurtre ont déclenché ensuite une vague de manifestations sans précédent dans le monde, pour dénoncer la brutalité policière et le racisme.
George Floyd, installé dans sa voiture en stationnement, est interpellé par des policiers de la ville de Minneapolis, dans le Minnesota, aux Etats-Unis, en ce 25 mai 2020. Les quatre policiers souhaitent arrêter George Floyd, soupçonné d'avoir écoulé un faux billet de 20 dollars.
Après avoir refusé de monter dans la voiture de police, Floyd sera violemment plaqué au sol par trois policiers. Pour le "maîtriser", Derek Chauvin était resté cruellement agenouillé sur son cou pendant près de dix minutes, même une fois la victime évanouie et son pouls devenu indétectable.
Malgré les demandes répétées des témoins accourus sur la scène, les policiers ne relâcheront pas leur plaquage, et George Floyd décèdera moins d’une heure plus tard à l’hôpital.
Cette incroyable brutalité policière, finalement qualifiée par la justice américaine d’homicide, sera le point de départ d'un énorme mouvement de protestation et de soutien à travers le monde. Black Lives Matter, créé en 2013, prendra un nouvel envol.
Le 20 avril dernier, le policier blanc Derek Chauvin a été reconnu coupable du meurtre de Georges Floyd à l'issue d'un procès organisé par l'Etat du Minnesota. Derek Chauvin est accusé d'avoir utilisé "une force déraisonnable pour un policier", ayant entraîné des blessures puis la mort de M. Floyd. Sa peine sera connue le 25 juin. Ses trois anciens collègues policiers seront très probablement jugés pour complicité de meurtre en août. Ils devront répondre de leur passivité, pour ne pas avoir porté les secours nécessaires à la victime.
Pour célébrer le premier anniversaire de la mort de George Floyd, Joe Biden va recevoir la famille du défunt à la Maison Blanche ce mardi 25 mai, annoncent plusieurs médias américains
Le gouvernement américain avait indiqué que le président Joe Biden souhaitait également voir adopter un projet de loi de réforme de la police à la même date, mais les législateurs américains ont pris du retard.
(Fred Lebon/Picture : munshots via Unsplash)
