L’Europe dans le viseur du Kremlin: les attaques ont déjà commencé
Ces derniers temps, les incendies suspects et actes de sabotage se sont multipliés en Europe. Selon les services de contre-espionnage, pas de doute, le Kremlin est l’unique responsable.
Des attaques qui renforcent les inquiétudes occidentales, et notamment celles des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'Union européenne ainsi que “des responsables néerlandais, estoniens et lituaniens préposés à la sécurité”, qui se sont rassemblés le 28 mai dernier à Bruxelles, lors d’un sommet européen, indique le média Korii. D’après les déclarations d’un ministre qui a souhaité garder l’anonymat, les pays européens seraient tourmentés par «les actes de sabotage organisés, financés et réalisés par des “proxys” [intermédiaires] russes».
The Guardian, quotidien britannique, souligne également qu’“au lendemain de la Guerre froide, les opérations étrangères de renseignement se composaient d'espions et de leurs officiers traitants. Mais à l'ère des réseaux sociaux, des vandales peuvent être embauchés, laissant peu de liens avec d'autres attaquants, payés quelques centaines d'euros ou en cryptomonnaie”.
Attaques de voitures en Estonie, incendie de propriétés à Londres, incendie d’un centre commercial et d’une usine de peinture en Pologne, alertes à la bombe en Grèce, incendie (encore) d’un magasin Ikea en Lituanie…, la liste des agressions commence à s’allonger. A Paris, en France, on citera également deux opérations de déstabilisation exécutées par le FSB, soit Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie. Objectif ? Raviver le feu des tensions dans le pays, en appuyant sur le bouton “Hamas-Israël”. En banlieue et sur les murs de la capitale, des étoiles de David avaient été peintes fin 2023 et, plus récemment, le 13 mai, des mains rouges avaient été taguées sur le Mémorial de la Shoah.
Dans les deux cas, le Kremlin est soupçonné. Et pour les autres “incidents” en Europe ? Les différentes enquêtes révèlent que les principaux suspects, “sans appartenir eux-mêmes aux services de renseignement russes, étaient en contact avec eux”, précise Korii.
(AsD - Source : Korii - Illustration : Unsplash)