“Le moment est venu de faire payer l’agresseur russe”
Pour alléger le poids des contribuables européens, la cofondatrice de l’International Center for Ukrainian Victory, Olena Halushka, et le chercheur au New Europe Centeret, Leonid Litra, “appellent à la confiscation des actifs de la Banque de Russie.” Le Monde détaille leur pensée.
Alors que le deuxième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie était l’occasion de revoir les actions déjà entreprises par les Etats européens, il s’agissait également d’organiser les opérations à venir, d’intensifier les efforts et de “prendre l’initiative de soutenir la victoire de l’Ukraine.”
En France, par exemple, le président Emmanuel Macron n’a pas hésité à témoigner son soutien à l’Ukraine et à se plonger dans le concret. Invitation à rejoindre l’OTAN, livraison de missiles Scalp, développement d’une coalition de chars, (envoi éventuel de troupes sur le territoire ukrainien ?)… Macron a permis de solidifier l'armée ukrainienne et d’enrayer le processus d’approvisionnement côté russe. Pourtant, la guerre fait toujours autant de ravages.
“L’une des options pour alléger le fardeau des contribuables européens, surtout si l’aide américaine cesse complètement, est la confiscation des actifs de la Banque de Russie pour un montant total de 300 milliards de dollars.” Tant que la Russie ne payera pas les réparations, les pays du G7 se sont engagés à ne pas restituer ces actifs gelés. 410 milliards de dollars : voilà le bilan des pertes subies par l’Ukraine durant la première année de conflit. Des dégâts qui ne cessent d’augmenter.
Et il faut croire qu'Olena Halushka et Leonid Litra ont été entendus. En mai dernier, les Vingt-Sept ont validé un accord “de principe” sur la saisie des revenus provenant des avoirs russes gelés dans l’Union européenne afin d’armer l’Ukraine. Ce sont entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an qui pourront être débloqués en faveur de Kiev.
Résultat ? Cette confiscation devra permettre d’augmenter la production militaire et de soutenir l’Ukraine rapidement. D’un autre côté, elle renforcera la campagne de dissuasion stratégique européenne et permettra de maintenir la stabilité macrofinancière de l'Occident.
(AsD - Source : Le Monde - Illustration : Unsplash)