Les soldats ont mis 10 heures pour arriver dans les villages attaqués (Washington Post)
Au quatrième jour des hostilités, les interrogations sont vives en Israel et dans la communauté internationale. Comment les assaillant du Hamas ont-ils pu réussir cette attaque surprise sans être arrêtés par Tsahal, l'armée israélienne réputée pour être une des plus professionnelles du monde ?
Ce samedi 7 octobre une action coordonnée du Hamas, baptisée, "déluge d'Al-Aqsa", a pris complètement de court le dispositif sécuritaire israélien.
Le mur de 65 kilomètres, réputé infranchissable, qui longe l'enclave palestinienne de la bande de Gaza? Il n'aura pas empêché des hommes armés de neutraliser les tours de contrôle avant de s'attaquer à coups de bulldozers et d'explosifs à ce "mur de fer", y ouvrant des brèches dans lesquelles motos et véhicules se sont engouffrés pour semer la mort en territoire israélien.
Le check-point réputé inviolable d'Erez, au nord de la frontière? Il n'a pas tenu longtemps, pas plus que des bases militaires ou des postes de police qui devaient protéger les localités des alentours. Livrés à eux-mêmes, les civils ont été des proies faciles pour les terroristes du Hams lourdement armés.
Face à cette offensive surprise, l'armée israélienne,majoritairement stationnées en Cisjordanie pour protéger les colonies, n'était pas positionnée pour faire front, affirment plusieurs spécialistes .
"Il y avait un besoin de soldats en Cisjordanie, donc où sont-ils allés les prendre ? À la frontière avec Gaza, où ils pensaient que c'était calme", déplore, Aharon Ze'evi-Farkash, un ancien responsable des renseignements israéliens dans le Washington Post. Selon le journal américain, "il a fallu dix heures pour que les premières troupes arrivent dans les localités envahies" par la branche armée du Hamas. Une éternité...
Plusiuers observateurs relèvent aussi que l'offensive a eu lieu au dernier jour des fêtes juives de Souccot. "Les religieux orthodoxes ont obtenu qu'il y ait 50% des militaires en permission en ce jour de fête. La norme, c'est 10%", rappelle le colonel Michel Goya, consultant militaire de LCI, qui estime que "jamais le dispositif militaire israélien n'a été aussi faible qu'à ce moment-là".
(LpR - Source LCI,TF1, Washington post/Picture : Taylor Brandon via Unsplash)