Conflits

Dans la nuit de samedi à dimanche, notre pays (comme tou ceux de l'UE) passera à l'heure d'hiver. Concrètement, nous gagnerons une heure de sommeil et dès dimanche soir, il fera donc noir une heure plus tôt en raison du changement d'heure. Concrètement, dimanche à 3h00 du matin, il sera donc 2h00.

En vigueur depuis les années '70, dans un but économique (limiter la consommation électrique liée à l'éclairage), le changement d'heure ne présente pas que des avantages. Raison pour laquelle de nombreux parlementaires européens la remettent en cause depuis plusieurs années. 

Parmi les principaux griefs contre le changement d'heure, on pointe la sécurité routière, les piétons étant les premiers à subir les conséquences de la mesure. En effet, selon une analyse statistique de l'institut Vias (ex-IBSR, sécurité routière belge), on remarque qu'après le passage à l'heure d'hiver, le nombre de piétons grièvement blessés et tués dans un accident de la route augmente aux heures de pointe du soir. La plus faible luminosité et la fatigue étant des facteurs qui rendent cette période particulièrement à risques.

L'institut relève que, d'octobre à novembre, le nombre d'accidents corporels impliquant des piétons croît de 31%. Pire, dans ce groupe, le nombre de blessés graves et de tués augmente de 57%. 

Vias précise: "Il est probable que les vitesses d'impact au moment des accidents soient plus élevées après le changement d'heure en raison des conditions de visibilité moindres. Certains conducteurs ne voient pas le piéton et freinent beaucoup trop tard ou ne freinent pas du tout. Le fait que des trajets effectués en temps normal à la lumière du jour lors de l'heure de pointe du soir doivent être parcourus dans l'obscurité totale après le changement d'heure joue indéniablement un rôle".

Vias conclut en conseillant tant aux piétons qu'aux automobilistes de redoubler de prudence.

(JaG/ Illustration picture: Bozhin Karaivanov via Unsplash)