Conflits

Dans un interview accordée au quotidien Le Monde, James Heappey numéro deux du ministère britannique de la défense, a fait une déclaration qui ne manquera pas de susciter quelques commentaires, tant auprès ses stratèges militaires que des responsables politiques...

Evoquant la longue colonne de blindés et de camions qui est longtemps restée bloquée sur la route menant à Kiev, dans les premiers jours de mars, au début de l'invasion russe en Ukraine, il a expliqué que seules les hésitations des Occidentaux et leur crainte d'être considérés comme des co-belligérants dans ce conflit ont retenu les Anglais et les Français d'intervenir.

L'énorme colonne de blindés et le convoi de soutien logistique qui l'accompagnait, longue de plusieurs dizaines de kilomètres, était tombée en panne de carburant et de nourriture sur la route menant à la capitale ukrainienne qu'elle devait mettre à genoux. Bloquée à 25 kilomètres de sa destination, elle aurait constitué une cible facile pour les avions français ou anglais, selon M. Heappey.

"Je vous parie que dans les états-majors à Paris comme à Londres, quand on voyait cette colonne de blindés (russes) de 60 kilomètres, au nord de Kiev, ça les démangeait, on voyait bien comment on pouvait mettre fin à cette guerre, on détruisait cette colonne et c'était fini!".

Mais tant Londres que Paris et leurs alliés, par manque de courage politique et par peur d'une escalade du conflit, n'ont pas voulu profiter de cette énorme ratage et de cette erreur stratégique des Russes.

Nul doute que quand il faudra réécrire l'histoire de ce conflit, cet épisode sera très discuté.

(LM - Source : Le Monde - Picture : Maxar Technologies )

La colonne de blindés et leur logistique est bloquée par une #PANNE de #carburant et de #nourriture
Le convoi qui doit occuper , détruire Kiev est bloqué à 25 km de Kiev !#Ukraine #ColonneRusse #Kiev #Ukraine#Guerre #Poutine pic.twitter.com/qSmFYoBfQ4

— Marcilly David (@DavidMarcilly) March 1, 2022