Un ministre belge avoue avoir été victime d'abus sexuels
Vincent Van Quickenborne, qui vient de démissionner de son poste de Ministre de la Justice en Belgique, a été victime d'abus de la part d'un prêtre dans une école supérieure de Gand dans sa jeunesse.
Vincent Van Quickenborne vient de quiitervolontairement son poste de Ministre de la Justice, après l'attaque terroriste qui a coûté la vie à deux supporters de football suédois, à Bruxelles, la semaine dernière.
Dans l'émission "De Tafel van Gert" sur la chaîne de télévision neérlandophone Play 4, il a témoigné des abus dont il a été victime lorsqu'il était enfant.
"C'était dans une école supérieure gantoise de bonne réputation. Si les garçons étaient malades, par exemple s'ils avaient mal à la tête, le prêtre entrait dans la pièce et leur disait 'enlève ton caleçon' et il te regardait. Tous les jeunes de ce pensionnat ont vécu cela."
Lorsque Vincent Van Quickenborne, redevenu depuis bourgmestre (maire) de la ville de Courtrai, a rendu visite, en compagnie du Premier ministre belge Alexander De Croo à Rik Devillé - le prêtre qui assiste les victimes d'abus sexuels dans l'Église belge depuis des décennies - pour parler des abus au sein de l'Église, Van Quickenborne lui a révélé le nom du prêtre impliqué.
"Mr Devillé m'a immédiatement dit que son nom figurait dans ses dossiers." L'agresseur est désormais décédé, affirme Vincent Van Quickenborne, qui souligne en outre que ce qu'il a vécu dans sa jeunesse n'est rien comparé aux terribles histoires racontées par les victimes du documentaire "Godvergeten" (Oubliés de dieu en français, ndlr), qui avait secoué le pays en donnant la parole aux victimes d’abus sexuels au sein de l’Eglise catholique, au fil de témoignages terrifiants.
Tous ces témoignages (une vingtaine de victimes et de proches avaient été interrogées) étaient glaçants, mais le pus interpellant était certainement les points communs relevés entre tous ces agissements, longtemps restés cachés.
(LpR avec Skwadra/Photo d'illustration : Unsplash)