Comment une friture a fait plier la Commission Européenne
Eric Duhamel, tenancier de la friture ixelloise 'Fritkot Bompa' a fait changer la Commission Européenne d'avis. Seul face à ce monstre administratif, il est parvenu à obtenir gain de cause.
La Commission préparait un texte visant à interdire le mode de cuisson belge de la frite qui consiste à les plonger deux fois dans une huile à relativement basse température. Pourquoi? Parce que, selon la Commission, cette méthode favoriserait l'apparition de substances cancérigènes.
L'Europe souhaitait que les frites soient d'abord lavées dans de l'eau salée, avant de les cuire. La température de cuisson devait elle aussi être revue, pour limiter la quantité d'acrylamide présente dans un cornet de frites. Cette substance est considérée comme cancérigène et apparaît lorsque l'on cuit des pommes de terre.
Le frituriste Eric Duhamel ne partageait pas cette façon de voir les choses et il l'a fait savoir dans une longue lettre à la Commission Européenne. Il est parvenu à convaincre les instances européennes que la méthode de cuisson belge des frites permet au contraire de limiter l'apparition de cette substance décriée.
Le texte proposé à l'origine par la Commission a rejoint rapidement la poubelle la plus proche. Les amateurs de l'authentique frite belge ne s'en plaindront pas...
(LpR avec Skwadra - Source: Bruzz/Illustration picture: Belga)