Electricité : black out ou pas cet hiver?
"Le Scan", une rubrique du JT de 19h30 sur la RTBF, s'est penché sur la question de la production d’électricité en Belgique en hiver, une période toujours chargée de menaces dans la perception de la population.
Avec trois réacteurs nucléaires arrêtés sur les sept que compte la Belgique, il manque 2 GW (gigawatts) par rapport à une situation normale. Certes, la situation est moins inquiétante que l’hiver dernier, où un seul réacteur fonctionnait encore. Mais les spécialistes estiment qu'il faudra néanmoins rester vigilant tant du gestionnaire du réseau d’électricité (Elia), que de celui des producteurs (Engie-Electrabel et ses concurrents). Tant chez l'un que chez les autres, on se dit serein...
Pour que les Belges puissent vivre un hiver 2019 sans black-out, il faudra que la Belgique importe de l’électricité. Rien d'exceptionnel en soi puisque nous achetons et vendons quasiment tous les jours de l’électricité à nos voisins. Il faut en effet savoir qu'en fonction de la période de l'année et de l'évolution du marché, acheter de l’électricité à nos voisins peut s'avérer paradoxalement moins cher que de la produire chez nous.
"Nous sommes dépendants des pays qui nous entourent" confirme Vincent Verbeke, responsable de la gestion du portefeuille "Europe occidentale" d’Engie-Electrabel. Sur le papier, la Belgique est capable d'importer 5,5 gigawatts-heure, soit à peu près la moitié des pointes de consommation hivernales les plus fortes, autour de 12, voire 13 GWh.
Sauf nouvel incident ou panne inattendue d'un nouveau réacteur, le spectre d’un black-out s’éloigne pour cet hiver.
(LpR - Source : RTBF/Picture : Pixabay)