Emprunter pour louer, une bonne idée ?
Le Belge a toujours une brique dans le ventre. Les banques remarquent en effet une augmentation des demandes de crédits liées à l'investissement immobilier, peut-on lire dans L'Echo. En 2017, 12,5% des prêts hypothécaires étaient voués à la location. Cette formule de prêt spécifique est appelée 'buy-to-let'.
Dans son dernier baromètre, BNP Paribas Fortis, leader sur le marché du crédit hypothécaire en Belgique, remarque une progression de 14% des prêts hypothécaires destinés à l'achat d'une seconde résidence entre 2017 et 2018. En comparaison, en 2016 et 2017, la hausse des achats effectués dans un but soit de location, soit de loisir, n'était (que de)... 6%.
Autre point intéressant relevé par l'étude : 60% des propriétaires de secondes résidences ont pour but de dégager des revenus locatifs. Il faut bien dire que les maigres taux d'intérêts sur les comptes épargne favorisent sans doute ce mouvement. Une enquête du SPF Economie portant sur les revenus et les conditions de vie (EU-SILC) indique que les revenus locatifs issus des résidences secondaires ont progressé de 3,1% par an entre 2013 et 2018. Et ce, alors qu'ils avaient progressé de + 1,5% entre 2008 et 2012.
Le bon vieux temps où un livret rapportait des intérêts aux particuliers étant depuis longtemps révolu, le calcul est vite fait pour les épargnants qui se tournent davantage vers l'immobilier.
En moyenne, la durée d'un crédit en 'buy-to-let' est de 198 mois. La mensualité moyenne est de 624 euros. La quotité empruntée s'élève en général à 71% et l'âge moyen de l'investisseur est de 44 ans (chiffres de 2018), indique BNP Paribas Fortis.
(FvE - Source: L'Echo - Illustration picture: Pixabay)