Consommation

Avec le scandale sanitaire qui a ébranlé le secteur de la viande belge, une question récurrente se pose ces derniers jours: le problème est-il limité au groupe Verbist?

Si l'on en croit les révélations quotidien l'Echo, la polémique n'est pas prête de s'éteindre... Une manipulation sur l'origine de la viande aurait poussé l'enseigne Lidl à stopper son contrat avec l'abattoir mouscronnois Debaenst.

Selon une source anonyme, de la viande de boeuf française aurait été vendue comme du blanc bleu belge par Debaenst au groupe Lidl, il y a plus de cinq ans.

Classée au 7e rang des abattoirs wallons, Debaenst est spécialisé dans l'abattage et la découpe des bêtes, ainsi que la transformation et l'emballage des viandes. En octobre 2012, deux enseignes Colruyt et Lidl apprennent d'une source interne à Debaenst que la société leur a fourni de la viande de boeuf française pour de la belge: du faux blanc bleu belge, donc. La réaction de Lidl ne s'est pas fait attendre. L'enseigne audite chez Debaenst. À l'issue de cette enquête, Lidl décide de ne pas transiger et rompt sa relation commerciale avec le groupe mouscronnois.

Ces faits sont actuellement confirmés par le porte-parole du groupe Lidl: "Nous avons réalisé un audit sur place à Mouscron. Le problème portait sur le type de race de viande: on nous a présenté une race pour une autre. Ensuite, nous avons retiré les produits concernés de nos magasins et mis un terme à notre coopération avec cette société."

Si chez Colruyt, on reconnaît que des "rumeurs" lui ont été rapportées à l'époque par des acheteurs, on indique qu'on a jugé que le groupe de Hal n'était pas concerné par cette fraude (à l'époque comme aujourd'hui, le groupe n'achetait que les carcasses, réservant le travail de découpe à ses ateliers).

La polémique n'a sans doute pas fini de s'éteindre dans le secteur...

(FvE - Source: L'Echo - Illustration Picture: Pixabay)