Consommation

Selon une récente étude menée par Solidaris, de plus en plus de Belges ont recours à l'automédication, c'est-à-dire qu'ils prennent des médicaments sans passer par la case médecin, relaye La Dernière Heure.

Quand nos compatriotes ont une petite maladie passagère comme un rhume ou une grippe, ils regardent d'abord ce qu'ils ont en stock dans leur armoire à pharmacie avant de consulter leur médecin de famille. Le résultat ? Plus de deux tiers (66,2%) des Belges francophones reconnaissent pratiquer l'automédication en 2019.

Si l'on en croit Solidaris, ce phénomène est en augmentation de six points par rapport à 2014. Fait plus inquiétant, des raisons financières expliqueraient notamment ce comportement. Ainsi, trois quarts (75,8 %) des familles monoparentales pratiquent l'automédication.

"Pour une certaine partie de la population, passer par la case médecin est devenu très complexe. Même s’ils seront remboursés par la suite, ils ne peuvent pas avancer l’argent nécessaire pour la consultation", explique Pierre Baldewyns, Responsable Service Promotion Santé chez Solidaris.

Autre constat que révèle l'enquête : on remarque une certaine méfiance par rapport à l'industrie pharmaceutique. Pas moins de 57,7 % des sondés (47,2 % en 2014) estiment que les entreprises font parfois de la publicité trompeuse ou cachent certains effets négatifs de leurs médicaments.

Suite à ces constats, la Mutualité socialiste appelle à "lutter contre la ’médicalisation de la vie’ et la marchandisation du médicament, aux niveaux européen et belge". La Mutualité socialiste plaide également pour que les médicaments soient rendus plus accessibles et que les compétences de la population pour une automédication raisonnée soient renforcées.

(FvE - Source : La Dernière Heure - Illustration picture: Pixabay)