Economie

Alors que plusieurs restaurants réputés Bruxellois gangrenés par la faillite sont obligés de fermer leurs portes, contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'Horeca Bruxellois se porte bien.

C'est en tout cas ce qu'affirme Didier Gosuin, l'actuel Ministre bruxellois de l'Économie et de l'Emploi, dans une interview à La Libre Belgique sous la plume d'Hélène Ghilain.

Et le Ministre semble avoir raison. Pour preuve, en 2016, 854 entreprises ont été créées contre 652 qui ont dû fermer. Ce solde positif de 202 unités démontre que dans le monde de l'Horeca bruxellois, il y a plus de créations d'entreprises que de fermetures.

"Il y a énormément d'entreprises qui ferment parce qu'elles ne sont plus adaptées aux besoins des clients. Je pense aux cafés par exemple. Dans ma commune, il y en avait une soixantaine et il n'en reste plus que quelques-uns", explique Didier Gosuin.

Il poursuit: "Les nouveaux établissements offrent d'autres types de services, des nouveaux concepts, de la nouvelle cuisine. On peut un peu faire le rapprochement avec les librairies. Le libraire classique a disparu lui aussi. Aujourd'hui, il se diversifie. D'abord, il y a eu le Lotto, maintenant ils deviennent des centres de livraisons pour des colis. Tout le métier est en train de changer et de se professionnaliser."

Si le secteur se maintient, cela s'explique notamment parce que le pouvoir d'achat se porte bien dans la capitale. "Globalement le pouvoir d'achat augmente, pas parce que chacun devient plus riche mais parce qu'il y a plus de monde et grâce au rôle international de Bruxelles. Moi je n'ai absolument aucune inquiétude pour le secteur Horeca, mais il n'a pas encore fini sa mutation. Il doit encore se professionnaliser et il y a encore des commerces qui vont disparaître ou qui vont devoir complètement changer de stratégie. Mais pour cela, je ne peux rien faire. Je ne peux pas codifier comment les gens doivent faire leur commerce", conclut Didier Gosuin.

(FvE - Source: La Libre Belgique / Illustration picture: Belga)