La barre des 2 euros/litre bientôt dépassée?
Les automobilistes belges connaissent ça; régulièrement, à petits coups d'augmentation annoncée à intervalles réguliers, le prix du litre de carburant à la pompe est comme une petite bête qui monte, qui monte, qui monte...
Jusqu'où ira-t-on? Les facteurs négatifs influençant les cours pétroliers se sont accumulés cers derniers temps : alors que les cours du Brent (la référence sur les marchés européens) ont atteint un pic à 86 dollars après déjà progressé de près de 50 % en 12 mois, l'embargo sur le pétrole iranien décidé par les Etats-Unis, effectif à partir du 4 novembre, devrait encore amplifier cette tendance haussière.
"Mais ce n'est pas si simple", nuance Philippe Ledent, économiste chez ING. "C'est vrai qu'actuellement, le marché est sous tension et provoque une hausse des prix, parce que la baisse de l'offre iranienne sur le marché semble difficile à combler, pour des raisons qui ne sont pas seulement géostratégiques."
Même si les mécanismes qui régissent les prix à la pompe sont compliqués à analyser, rien n'interdit de penser que le baril pourrait atteindre un prix de 100 dollars à brève échéance.
Enfin, avec une croissance en berne, la pression augmente sur les cours pétroliers à long terme. De quoi redouter un prix de 100 dollars le baril et de 2 euros environ le litre à la pompe? "C'est toujours difficile de faire ce type de prévisions, mais je serais effectivement très prudent avec cet objectif de 100 dollars. On ne peut pas l'exclure, mais les facteurs plaidant pour une baisse, voire une stabilisation aux cours actuels, me semblent plus importants...", rassure Philippe Ledent.
(LpR - Source : La Libre/Picture : belga)