La Flandre veut séduire les chômeurs wallons
En situation de plein-emploi, la Flandre cherche à attirer chaque année 2.500 chercheurs d'emploi wallons supplémentaires pour pallier le manque de main-d'oeuvre constaté dans certaines régions du nord du pays.
En effet, cela fait près de 30 mois consécutifs que le chômage diminue en Flandre avec pour effet que de nombreuses offres d'emploi restent vacantes. Selon les dernières estimations du SPF Emploi, relayées par le quotidien l'Echo, sur les 143.000 postes vacants que comptait la Belgique au troisième trimestre 2017, la Flandre en dénombre 90.651, contre 31.329 en Wallonie et 20.670 à Bruxelles. La pénurie d'emploi constatée dans le nord du pays concerne essentiellement la main-d'oeuvre dans les professions techniques ainsi qu'un manque d'infirmiers et infirmières.
Une opportunité que la Wallonie compte bien saisir... Ce lundi, les ministres flamand et wallon de l'Economie, Philippe Muyters et Pierre-Yves Jeholet, ont signé un accord visant à finaliser les dernières lignes d'un plan d'action entre les deux régions et dont l'objectif vise à renforcer la mobilité interrégionale des travailleurs. Cet accord prévoit entre autre des formations en néerlandais nécessaires à un transfert de l'autre côté de la frontière linguistique.
Face à cette forte demande, le Forem recrute déjà parmi ses demandeurs wallons des profils correspondant à ceux recherchés au nord du pays. Si déjà 1.500 Wallons traversaient la frontière chaque année pour aller travailler en Flandre, l'objectif actuel est de porter ce chiffre à 2.500.
Wallons bienvenus en Flandre... Ce slogan, adopté par la chambre du commerce de Flandre occidentale, n'est qu'un exemple parmi d'autres d'une tendance qui risque bien de faire des heureux parmi les demandeurs d'emploi wallons.
(FvE - Source: L'Echo - FlandreInfo / Illustration Picture: Pixabay)
