Economie

Les vendeurs de véhicules d'occasion sont complètement déboussolés, indique La Dernière Heure. La raison de leur inquiétude? Les conducteurs sont en désamour avec le diesel. Et leurs raisons sont légitimes: en arrière-plan des affaires du dieselgate, le prix du diesel a augmenté de 30% tandis que Bruxelles et Anvers limitaient l'accès aux véhicules diesel dans les rues des deux villes. 

Le déclin de la demande pour les moteurs diesel a une conséquence immédiate : une décote accélérée des véhicules roulant au gazole et un effondrement du marché de l'occasion. 

Interrogé par La Dernière Heure, le propriétaire d'un garage de voitures à Sterrebeek, Dirk Van de Vijver, explique ce revirement de situation: "Quand ils (les consommateurs NDLR) viennent chez moi, ils n'ont qu'un mot à la bouche: essence. Mais des voitures à essence on n'en trouve pas pour l'occasion". Or, le parking de Dirk Van de Vijver n'a que des diesels à vendre.

Selon le revendeur, cette situation bien embarrassante est aussi vraie pour les concessionnaires officiels et autres grosses pointures du secteur. Dirk Van de Vijver explique: "Il n'y que les grosses machines comme Cardoen qui arrivent encore à s'en sortir. De même que les concessionnaires officiels qui (...) peuvent compter sur le réseau de la marque pour écouler ces autos à l'étranger". Une possibilité que n'envisage pas le garagiste expliquant que les pays de l'Est se montrent plus frileux envers le diesel.  En Afrique, certains marchés, comme le Maroc par exemple, mettent des restrictions au diesel alors qu'en Afrique noire, les prix seraient très bas.

Après 35 ans de métier, le revendeur qui se retrouve avec un énorme stock de voitures invendables est amer. A tel point qu'il envisage de mettre la clé sous le paillasson, conclut le quotidien.

(FvE - Source: La Dernière Heure - Illustration Picture: Pixabay)